Le calvaire enduré par les locataires de la cité des 300-Logements du quartier Guergara risque de ne pas connaître son épilogue de sitôt. C'est, du moins, ce qui ressort des multiples requêtes adressées aux autorités, notamment à l'organisme gestionnaire, demeurées lettre morte. Dans un communiqué rendu public le 4 août 2009, l'association de quartier fait état de la dégradation avancée des habitations du fait des multiples défauts de construction parmi lesquels l'absence de finition concernant certaines installations relatives au réseau électrique, de mise en place de l'enduit et des carreaux de carrelage, ce qui a eu pour conséquence des infiltrations de pluie, des fuites d'eau au niveau des sanitaires des différents immeuble ainsi que des dommages causés aux équipements domestiques suite au détachement des débris de maçonnerie et de peinture. En outre, les dépendances et les espaces autour des cités sont constamment envahis par l'eau, et toute la zone se transforme en bourbier à la moindre averse, faute d'aménagement des dépendances des blocs et de l'obstruction des canalisations et avaloirs. Les habitants sont chaque fois obligés d'agir dans l'urgence pour parer au danger en creusant des rigoles pour évacuer les eaux accumulées et ouvrir des voies de passage et d'accès aux bâtiments. L'accumulation des problèmes a contraint l'association du quartier à intenter une action en justice contre l'Opgi et à faire constater les anomalies de réalisation par le biais d'un huissier de justice. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les habitants de la cité ont dû accepter de faire raccorder leurs logements au réseau de gaz par leurs propres moyens après avoir essuyé un refus de l'organisme propriétaire d'exécuter les travaux, celui-ci ayant fait prévaloir les termes du cahier des charges qui ne prévoient pas de volet relatif au raccordement en gaz. Si ce problème a pu être réglé grâce aux cotisations des locataires, celui inhérent à l'emplacement des regards sous les logements du rez-de-chaussée et la défectuosité des colonnes d'eau de pluie attend toujours une solution pour mettre fin aux infiltrations et aux moisissures qui touchent l'ensemble des logements. En outre, il est constaté des fissurations des murs et des glissements de terrain qui font peser d'autres risques aux habitants qui craignent pour leur vie et pour leur quartier si des mesures urgentes ne sont pas prises par les autorités concernées. Les choses se sont encore compliquées depuis que les locataires ont décidé de ne pas s'acquitter de leurs loyers afin de signifier leur mécontentement à l'égard de l'Opgi resté sourd à leurs doléances mais qui ne s'est pas empêché d'introduire à leur encontre une procédure judiciaire de recouvrement des loyers impayés. C'est aussi dans le but de trouver une issue à la situation de blocage et afin de tenir compte des possibilités des familles qui connaissent des problèmes de chômage, les locataires demandent un arbitrage des autorités par la mise en place d'une commission d'enquête intersectorielle afin de situer les responsabilités et constater les carences décriées, et de la sorte, faciliter le rapprochement des avis des différentes parties dans l' intérêt mutuel.