Un million de musulmans à Londres et plusieurs dizaines d'organisations de charité qui se disputent sa générosité afin de renflouer leurs caisses. Pour l'ensemble de ces associations — il n'en existe pas d'algériennes —, le Ramadhan est un mois propice à la collection des dons. Au nord de Londres, les mosquées de Régent Street et de Finsbury Park, sont particulièrement ciblées. Des prospectus y sont distribués, appelant les fidèles à consentir quelques livres pour financer de multiples actions de charité en direction des nécessiteux au Royaume-Uni et dans le monde musulman. Les fonds collectés servent en partie à la préparation de repas gratuits pour l'iftar. Iftar 10 000 est le slogan choisi cette année par 7 associations pour servir le même nombre de repas quotidiennement dans certaines capitales musulmanes et à Londres. Plus globalement, l'argent est destiné à apporter une aide aux populations déshéritées dans des pays comme la Palestine, le Liban, la Somalie et l'Afghanistan, à travers le financement de certains programmes en éducation, dans le secteur de la santé… L'ensemble des organisations de charité est homologué par les autorités britanniques. Le but étant de contrôler leurs actions et de s'assurer surtout du bon usage des donations. Il n'y a pas si longtemps, l'argent ramassé par des groupuscules extrémistes dans les mosquées de Londres, servait à financer le terrorisme dans des pays comme l'Algérie. La philanthropie de certains Etats l'Arabie Saoudite en tête, est également remise an cause. Une bonne partie de la classe politique britannique et les médias s'élèvent notamment contre la propagation de l'idéologie wahhabite au sein de la communauté musulmane du Royaume-Uni. Riyad ayant le contrôle d'un certain nombre d'organisations et de mosquées dont il est le pourvoyeur de fonds.