Les pois chiches font partie des aliments les plus anciennement connus des Maghrébins. Avec leurs cousines les lentilles et les céréales, ils constituèrent la base de l'alimentation de nos ancêtres. Toujours est-il que durant des siècles, l'Algérie s'est sustentée de hommos. L'appellation arabe empruntée à l'ancien égyptien ommos se retrouve berbérisée en hammez, bien que le terme kiker emprunté au latin cicer fut utilisé autrefois. Le répertoire gastronomique algérien ne saurait s'en passer. Le pois chiche est omniprésent dans la presque totalité des mets de la cuisine algérienne quand il ne les fait pas à lui tout seul. Hommos camoun, double zit.dobara, calientica.lablabi, toraïcos sont autant de préparations populaires, servies dans les gargotes ou par les marchands ambulants, qui ont marqué plus d'un palais. Complément protéinique des préparations carnées — la pratique remonte au temps où la viande était encore rare — il rivalise parfois avec les amandes quand celles-ci se font rares. C'est le cas du mtouème, qui pour des raisons de cherté, a troqué les amandes pour la hmissa, comme disent les Algérois.