Avec son violon blanc, Hamdi Benani a fait vibrer la maison de la culture Ali-Zamoum de Bouira. Si les Bouiris ne sont pas très férus du malouf, Benani a réussi à drainer la foule. Un public avec une présence remarquable de familles venues applaudir le maître incontesté du malouf. Durant près de trois heures, l'ours blanc a permis à l'assistance de découvrir et apprécier l'une des facettes de la culture algérienne. C'est dans un silence religieux que ses fans ont écouté son récital. D'emblée, il chanta des ksidas religieuses. Connu pour son combat en faveur de la paix, il enclencha ses grands tubes à thèmes. Il interpréta sa célèbre chanson Belah ya hamami (mon pigeon) qui parle d'une personne qui envoie une lettre avec un pigeonvoyageur. Cette lettre peut être d'amour, de paix ou une chanson. Pour Benani, cette interprétation est un message de paix à tout le monde, et en particulier aux habitants de Larbaâ Nath Irathen (Tizi Ouzou), où il rêve de fouler le sol de ses ancêtres et animer une grande soirée en l'honneur de la population de cette région natale de son grand-père en interprétant une chanson en kabyle. Gharamak alamni nouh (ton amour m'a appris à pleurer), une chanson du terroir ayant transporté plus d'un. Un thème qui fait rappeler à ceux du 2e âge leur jeunesse et pour les jeunes, leurs folies d'amour. Ifaraj Rabi (que Dieu nous réserve les meilleures choses) est un signe d'espoir pour tous ceux en difficulté dans leur vie quotidienne. Pour Hamdi Benani, les thèmes de ses chansons ont toujours trait à la paix, l'amour et la sincérité. Pour lui, se produire à Bouira lui a donné des émotions particulières.