Après un premier report, lundi dernier, le tribunal de Mila s'est prononcé, mercredi, sur le dossier des personnes interpellées lors des émeutes qu'a connues la commune montagneuse de Chigara, durant la semaine du 5 au 10 septembre courant. Trente-neuf personnes sont concernées, dont cinq ont été relaxées et les autres condamnées à des peines allant de 6 mois de prison avec sursis, assorties d'amendes, à un an ferme. En effet, 28 des 39 mis en cause ont été condamnés à 6 mois de prison avec sursis et à une amende de 20 000 DA, quatre autres à 2 mois de prison ferme, alors que deux autres accusés écopent d'une année de prison ferme. À signaler que 5 personnes des 39 interpellées ont été remises en liberté pour insuffisance de preuves. Atteinte à l'ordre public et à la paix civile, perturbation du fonctionnement des institutions et établissements de l'Etat (écoles, état civil et structures de santé publique) et outrage à magistrat sont les charges retenues contre les personnes inculpées. À rappeler que lesdits mouvements de protestation, qui se sont prolongés du 5 au 10 septembre, ont été déclenchés par les habitants des mechetas de Lamsal et de Zouabi, à l'ouest de la commune de Chigara, sur fond de pénurie d'eau endémique qui sévit dans cette région, et se sont soldés notamment par des blessures causées à trois gendarmes de la force antiémeutes.