Résumé : Zahira et Kamel se quittèrent au seuil de l'immeuble de cette dernière et Kamel s'empresse de mettre son ami Aïssa au courant de sa proposition de mariage. Aïssa est content et lui reproche d'avoir été arrogant avec elle au début. 34epartie Kamel sourit à ce souvenir et se mord la langue. - Ah Aïssa, si tu savais comme je le regrette, cette femme est franche, gentille et sincère. - Et même très charmante. - Ah petit coquin, tu l'as donc remarqué ? - Je remarque tout, moi. Je n'ai pas les yeux dans la poche. - Aïssa, le week-end prochain je t'inviterai à une ballade sur la côte. Que dirais-tu d'une partie de pêche ? - Volontiers. Je n'ai rien prévu pour le week-end justement, et comme je n'ai pas encore de véhicule, je me demandais que faire. - Bien. Donc prépare tes hameçons et tes lignes, peut-être irions-nous même dîner dans uns des restaurants des environs. - Ah oui ! Ce sera un plaisir de déguster du poisson frais et grillé sur braise, pour ça mon ami, je ne me ferais pas prier. - OK donc pour ce rendez-vous. Le week-end arrive et comme prévu Kamel et Aïssa se rendirent à la pêche. Ils passèrent une longue et agréable journée à taquiner le poisson, mais en fin de compte, la pêche ne fut pas miraculeuse. Ils battirent donc en retraite, piquèrent une tête dans l'eau, puis s'habillèrent avant de se diriger vers un restaurant réputé pour sa gastronomie aux fruits de mer. Aïssa consulte le menu et opte pour un plat de crevettes, tandis que Kamel préféra du chien de mer grillé. En attendant d'être servis, ils contemplèrent la baie qui s'étendait devant eux à perte de vue. Sur la terrasse où ils avaient pris place, quelques couples dînaient tranquillement en savourant la fraîcheur du soir venu. Kamel se détend et Aïssa lui verse un grand verre d'eau. - Cela fait bon de se retrouver comme ça une fois par hasard sous le clair de lune à déguster des plats succulents et à savourer cette brise nocturne qui n'a pas son pareil dans un autre pays. - Oui Aïssa. J'aime bien m'évader de temps à autre, mais par manque de temps, ces derniers temps je ne sors plus aussi souvent. Cela fait bien longtemps que je n'ai pas pris mes aises comme aujourd'hui. - Eh bien dorénavant pensons à nous évader à chaque fois que l'occasion se présente. - Je ne demande pas mieux mon ami. Mais si je dois me marier, je pense que je ferais mieux de regarder un peu du côté de mes économies. Aïssa rit : - Oui, mais Kamel, une fois marié, vous serez deux à travailler, qui pourra t'empêcher de sortir de temps à autre avec ta femme ou avec tes amis ? - On dit qu'une fois marié, un homme n'a plus la latitude de faire ce qu'il veut. - Cela dépend. Moi, par exemple, quand je vois que je commence à étouffer à la maison, je m'évade. - Tu ne m'as jamais rien avoué de tout ça, Aïssa. Où t'évades-tu donc ? - Oh pas trop loin de la maison. Au café ou au cinéma… - Tu appelles ça s'évader ? - Une façon comme une autre de fuir la routine. Y. H. (À suivre)