Le jour de l'Aïd, au même titre que les trois jours suivants, Annaba était une ville morte. L'appel voire l'exigence du premier responsable de l'exécutif des commerçants d'Annaba d'ouvrir leurs boutiques à l'occasion de la fête a été totalement ignoré, aussi bien au chef-lieu de la commune d'Annaba qu'au niveau des autres onze communes que compte la wilaya. En effet, à l'exception des vendeurs des articles et autres jouets pour bambins et ceux occasionnels des brochettes et saucisses, installés pour la circonstance confortement sur les trottoirs, rares sont les commerçants qui ont répondu à la demande des autorités locales. Durant les deux premiers jours de l'Aïd, même le transport de voyageurs a fait grandement défaut. Fort heureusement pour les usagers, la présence des taxis clandestins a sauvé un temps soit peu la mise. Mais c'est incontestablement la fermeture des boulangers et des restaurants qui a pesé lourd sur les coutumes des populations. À l'instar des fêtes précédentes, cette situation a été profitable aux vendeurs à la sauvette qui arrivent cependant à se procurer le produit. à ce propos, des citoyens pointent un doigt en direction de certains boulangers sans foi ni loi, qui assurent clandestinement et spécialement l'approvisionnement des vendeurs occasionnels au détriment des ménages. La baguette de pain a été cédée à 30 DA. B. BADIS