En pleine crise financière internationale, l'Algérie pourrait se targuer de n'avoir pas procédé à des licenciements massifs comme c'est le cas dans plusieurs pays dans le monde. Le gouvernement se prépare pour la tripartite dont la tenue pourrait avoir lieu en octobre prochain. Il ne pourrait se présenter face au patronat public et privé les mains vides. Ainsi, pour réussir une rentrée sociale qui a saigné les ménages algériens avec les dépenses faramineuses imposées par le Ramadhan et la scolarité des enfants et le diktat des commerçants sans scrupules, l'Exécutif viendra avec des propositions pour l'augmentation du SNMG. Après les augmentations des salaires qui ont concerné en 2006 la Fonction publique, les revalorisations devant toucher le secteur public industriel ayant été conditionnées par la productivité, l'inflation ainsi que la baisse du pouvoir d'achat, ont vite rattrapé un niveau de vie qui n'a pas vraiment été boosté par la hausse des salaires. Ainsi, conscients de cette situation, les pouvoirs publics qui sont paradoxalement soumis à des mesures d'austérité dictées par la conjoncture internationale, sont contraints de faire un geste envers les travailleurs. Dans une économie qui continue de dépendre de la rente pétrolière, il sera difficile de prévoir le niveau de la hausse du salaire national minimum garanti, même si la Centrale syndicale a déjà traité la question en donnant des chiffres sur les coûts des besoins vitaux d'une famille algérienne. La loi de finances complémentaire 2009 ayant déjà donné un avant-goût de ce que pourra être la loi de finances de 2010, il ne faud pas espérer que la prochaine tripartite pourra déboucher sur des acquis importants pour le monde du travail. Il s'agira, en revanche, de renforcer la politique de l'emploi telle que définie par le gouvernement et par certaines mesures de la LFC 2009. En pleine crise financière internationale, l'Algérie pourrait se targuer de n'avoir pas procédé à des licenciements massifs comme c'est le cas dans plusieurs pays dans le monde. La sauvegarde de l'emploi est un fait important qui mérite d'être relevé. Mais ce n'est pas tout. Au-delà des décisions prises dans le cadre de la préservation des équilibres monétaires du pays, la crise financière est une épreuve où l'on doit penser à l'avenir des générations futures, et ce, par la construction d'une économie compétitive qui ne dépendra plus du baril. S. T.