La commune d'El-Bouni vient d'hériter d'un centre de formation professionnelle et administrative, destiné aux jeunes filles de cette localité et celles de Boukhardra, Boussedra, Bouzaaroura, Sidi Salem, Aïn Chouhoud et Sarouel, qui n'auront plus à se déplacer vers les centres d'El Hadjar ou Annaba, déjà saturés. Ce nouveau centre enseigne, dans un premier temps, les spécialités des assurances et de la banque, sanctionnées par un CAP, ainsi que la gestion des ressources humaines et administratives, et le secrétariat, aboutissant sur un TS, avec une durée d'études de 30 mois. D'autres filières seront lancées à partir de février prochain, selon le directeur de ce nouveau centre, M. Germache Saddok. Ajoutons que, malheureusement, de toutes ces promotions de jeunes filles et de garçons étudiant dans les centres de formation professionnelle, plus de 60% n'exerceront pratiquement jamais les métiers qu'ils ont appris, faute d'opportunités d'apprentissage sur le terrain afin de mieux maîtriser leur art, ce qui fait que les maîtres artisans, pour les métiers manuels par exemple, n'acceptent que difficilement de les embaucher, et s'ils le font, comme l'ont déclaré plusieurs jeunes apprentis, ils n'apprendront jamais réellement toutes les ficelles du métier, se contentant de devenir des manœuvres, car leurs patrons se gardent de tout leur montrer, craignant la concurrence future. “Il est absolument nécessaire de créer un palier d'apprentissage sur le terrain, pour lancer ces jeunes sur le marché de l'emploi et leur permettre ainsi de travailler directement à leur compte”, devait affirmer un enseignant du CFO aujourd'hui à la retraite. Pour lui, il ne faut pas compter sur les artisans pour perfectionner les apprentis, cela devrait être du ressort de l'Etat, afin de rendre efficiente l'action d'apprentissage au niveau des centres.