El Watan, 12 juillet 2010 Condamnés mercredi dernier à des peines de prison ferme de 2 à 8 ans, les 18 jeunes arrêtés dans le sillage des émeutes de Sidi Salem sont, selon leurs familles, en grève de la faim depuis avant-hier à la prison de Bouzaaroura (El Bouni). Par cette action, ils entendent exprimer leur rejet des condamnations qu'ils qualifient de « trop lourdes », ajoutent les représentants des familles. L'état de santé des détenus serait très affecté par ce qui vient de se passer. Ainsi, quatre parmi eux ont été transférés à l'hôpital Ibn Rochd de Annaba, où deux ont été maintenus pour subir des soins intensifs, soutient-on encore. Pour rappel, les 18 prisonniers sont accusés d'atteinte à l'emblème national, de défilement avec le drapeau de l'Etat français, de destruction des biens de l'Etat et d'outrage à corps constitué. Les concernés ont été arrêtés le 22 juin dernier lors des émeutes qui ont secoué durant plusieurs jours la localité de Sidi Salem, dans la commune d'El Bouni (Annaba) à propos de programmes de logement lancés par l'Etat.