“Je veux mourir chez moi” Faites savoir à toute l'Algérie le drame que je vis. Je loge depuis plus de quarante ans à Kouba, et tous mes enfants y sont nés. Je suis âgé de 70 ans et je viens de recevoir un avis d'expulsion qui m'a été notifié par un huissier de justice. Je ne sais pas où aller avec ma famille et mes petits-enfants en bas âge. C'est un véritable drame. Si je sors de ma maison, je ne pourrais même pas payer un loyer avec une pension de 3 000 DA. Bien que la personne qui m'a expulsé n'a pas de titre de propriété, la cour de justice lui a donné raison alors, que mon voisin, locataire comme moi avec la même ancienneté, a eu gain de cause devant la même cour de justice ! Je vais me retrouver dans la rue bientôt. Le comble est que l'article 507 du code civil interdit les expulsions pour les personnes âgées de plus de 60 ans. Je ne demande que l'application de la loi et qu'on me laisse mourir en paix. Bourza Nadji, 70 ans “Je suis prêt à aller en prison” Depuis la décision d'expulsion que j'ai reçue de la part de l'OPGI, je ne sais plus à quel saint me vouer. Pour la première fois depuis vingt-trois ans, je considère que ma patience a craqué. Je suis victime d'un abus de confiance. Le propriétaire m'a remis les clefs de la maison après une transaction. Après quelques années, il me demande aujourd'hui de quitter les lieux. Je ne sais pas où aller ? Et depuis cette décision, qui doit être exécutée le 26 octobre, je vis un vrai cauchemar. Je suis devenu dépressif et je suis sous traitements (tranquillisants). Taïbi Abdelkader, atteint d'une maladie chronique “Personne n'est épargné” Je suis un employé à l'université Houari-Boumediène où j'ai bénéficié d'un logement de fonction en 2001. Grande fut ma surprise quand j'ai reçu, le 29-06-2009, la décision d'expulsion de mon logement de la part de la direction de l'université. Depuis cette date, je vis dans la rue. Je n'ai nulle part où aller avec ma famille composée de sept membres et une maman âgée de 84 ans. Je lance un appel au président de la République pour intervenir et trouver des solutions à nos cas. Il est à souligner que ce logement a été remis à un autre employé dans la même université. Pourquoi ce favoritisme ? Ceci nuit aux lois républicaines qui doivent être respectées. Le citoyen doit sentir qu'il y a une protection. Zanoun Mohamed, cadre à l'USTHB de Bab Ezzouar