À la rue Lahrèche-Mebarek, dans le populeux et populaire quartier de Theniet El Makhzen, les habitants s'attendent au pire si les autorités ne prennent pas rapidement la décision de démolir une bâtisse, classée rouge 5 par le CTC lors des meurtrières inondations qui ont dévasté la vallée du M'zab dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2008. Située dans une ruelle aux allures de Casbah, où toutes les habitations sont pratiquement “incrustées” les unes aux autres, cette bâtisse, désertée par ses habitants et dont l'état de décrépitude renseigne à vue d'œil sur l'état de délabrement avancé, risque, en s'effondrant, d'engendrer de graves préjudices au voisinage et aux passants, très nombreux à l'emprunter, notamment les collégiens dont le CEM est à quelques centaines de mètres. Les habitants de cette ruelle, qui débouche sur la plus grande artère de Ghardaïa, en direction de Béni Izguène, vivent un véritable calvaire et un stress permanent par peur du réel danger que constitue cette habitation, dressée telle une épée de Damoclès, dont la vétusté renvoie aux multiples fissures qui la “balafrent” en long et en large. Pourtant, sur constat de la Protection civile transmis au P/APC de Ghardaïa, qui a fait suivre à la Duch, un arrêté de démolition a été établi en date du 28/02/2009 portant le n°57/09, mais qui tarde, semble-t-il, à être exécuté faute d'accusé de réception par la propriétaire de la bâtisse, qui, murmure-t-on, retarde l'échéance tant qu'elle n'a pas bénéficié, soit d'un logement, soit d'une indemnité. Les familles mitoyennes de cette habitation interpellent les pouvoirs publics afin de libérer de cette angoissante situation. “C'est l'expectative permanente d'un effondrement imminent”, affirme M. Kaddour Chara, un père de famille voisin et membre de l'association de quartier, ajoutant : “Nous avons frappé à toutes les portes pour nous libérer de cette angoisse. Je suis moi-même allé voir cette dame, la propriétaire de la bâtisse, la suppliant d'aller signer l'accusé de réception de l'arrêté de démolition. Elle m'avait promis d'y aller, mais en vain.” Puis, d'une voix lasse et triste, il lâche : “Le jour où un drame arrivera avec l'écroulement de cette ruine sur nos femmes et nos enfants, ce sera trop tard, et tous ceux qui auront contribué à ce malheur les auront, le jour du jugement dernier, sur la conscience. C'est pour cela qu'encore une fois, nous interpellons les autorités à l'effet d'intervenir avant que l'irréparable ne se produise.”