Les dégradations tous azimuts qui touchent la zone d'activité, conjuguées à l'absence de commodités, ont fini par décourager les investisseurs qui risquent de mettre la clé sous le paillasson si rien n'est fait dans l'immédiat pour redresser la situation. Les investisseurs et les représentants des firmes étrangères, domiciliés à la zone d'activité commerciale de Chelghoum Laïd, au sud de Mila, s'insurgent contre les déplorables conditions prévalant au niveau de leur espace d'action. Les dégradations tous azimuts qui sapent la ZAC, conjuguées à l'absence de commodités, ont fini par faire leur triste œuvre sur le moral des investisseurs qui se disent prêts à mettre la clé sous le paillasson si rien n'est fait dans l'immédiat pour redresser la situation et recréer les conditions idoines de travail. Absence d'AEP, de gaz, d'un service de voirie, de câbles téléphoniques normalisés, entre autres lacunes, ainsi que la dégradation effrénée de l'environnement constituent, désormais, un véritable écueil devant l'essor de l'investissement au niveau de ce pôle économique. Pour les concernés qui se sont rapprochés de notre bureau pour faire entendre leurs doléances, toute la responsabilité est endossée par le lotisseur, l'agence foncière de Chelghoum Laïd en l'occurrence, qui, selon eux, continue d'occulter ses engagements consignés dans le cahier des charges. Ils affirment, en effet, que depuis l'année 1996, date de création de la ZAC, aucune action de viabilisation, de sécurisation ou d'installation de commodités n'a été entreprise par le lotisseur. Aussi, devant cette déplorable situation complètement aux antipodes de la politique de promotion des investissements prônée par le département de Temmar, les opérateurs locaux, une dizaine, dont un représentant de deux firmes italiennes spécialisées dans les composants hydrauliques, nous ont exprimé leur intention d'évacuer les lieux pour aller monter leurs affaires sous des cieux plus favorables. D'ailleurs, l'exode des hommes d'affaires a déjà commencé. L'un d'eux, spécialisé dans la menuiserie industrielle, a baissé rideau tout récemment. Mis à rude épreuve, notamment par le silence radio affiché devant les nombreuses doléances adressées à la wilaya, à la daïra de Chelghoum Laïd et à l'agence foncière de la même ville, les concernés interpellent le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, en menaçant de suivre l'exemple de leur collègue menuisier si le présent appel restait sans écho.