Obama, le démocrate de l'ouverture sur le monde est mis en échec sur les dossiers brûlant du monde. Un an tout juste après son élection à la Maison-Blanche, son premier bilan n'est pas réjouissant. La dernière tuile, l'Afghanistan où le président Karzaï qu'il n'affectionnait pas du tout reprend du service. Au Moyen-Orient, Netanyahu claironne, les Etats-Unis restent solidaires, comme à leur habitude, avec les provocations israéliennes. En Iran, c'est toujours le statu quo. Avec le Kremlin retour à la tension avec le recul sur la promesse de ne pas déployer des missiles antimissiles le long des frontières avec la Russie. Le Nobel de la paix, qui a promis rien de moins que de changer le monde, bloque toujours sur les grands chantiers de sa politique internationale. Avec le retrait d'Abdullah Abdullah du second tour en Afghanistan, il se confirme que les Américains ne maîtrisent pas grand-chose dans ce pays où ils dépensent beaucoup d'argent et de vies humaines. Après avoir imposé de haute lutte ce second tour à leur partenaire Hamid Karzaï, les Etats-Unis se retrouvent avec celui-ci, vomi par ses populations pour fraudes électorales et trafics en tous genres. Le frère du président afghan a maille à partir avec la CIA qui l'accuse de trafic de drogue. Obama se trouve les mains liées, il ne pourra obtenir du Congrès l'argent nécessaire pour dépêcher les renforts qu'il a promis à Kaboul. Washington pourra toujours exercer plus de pression sur Karzaï, plus illégitime aujourd'hui qu'hier. Au Moyen-Orient, la gifle au président américaine est encore plus assourdissante. En cédant aux lobbys juifs, Obama perd, du coup, la crédibilité dont il pouvait se prévaloir auprès des opinions musulmanes. Des mois de pression sur Israël, pour tenter d'obtenir un gel de la colonisation, sans résultat aucun, l'Administration Obama s'est inclinée, et c'est toujours la politique du deux poids, deux mesures. Et comme avec Bush et consorts, la pression n'est plus mise sur Netanyahu mais sur les Palestiniens ! Mme Clinton, qui s'est chargée de rendre public le retournement d'Obama, explique à qui veut l'entendre qu'il ne faut pas trop demander aux Etats-Unis, c'est aux parties en conflit de trouver la solution. L'ex-first lady oublie que sans les Américains, Israël n'est rien. En Iran, c'est toujours le statu quo. Obama a promis le dialogue mais celui-ci tourne toujours en rond et le président américain n'a d'autre issue que de se rabattre sur la posture de ses partenaires occidentaux du groupe des six en négociation avec Téhéran depuis 2003 si ce n'est pas à celle d'Israël qui caresse l'espoir d'aller bombarder les installations nucléaires iraniennes. La proposition de dialogue par le chef de l'Administration américaine se révèle n'être qu'une initiative pour gagner du temps. Avec les Russes, c'est la même chose. Après avoir annoncé officiellement le retrait du projet américain de cerner la Russie par un dispositif de missiles antimissiles, Obama s'est rebiffé devant, notamment, le coup de gueule des Polonais et des républicains de son propre pays. Finalement, le premier président noir des Etats-Unis n'aura été qu'une hirondelle avec un tout petit printemps dès lors que sur les affaires qui minent le monde, il n'a rien pu faire, malgré ses promesses d'ouverture. Les promesses sont restées des promesses.