Les forces américaines en Irak ont capturé plusieurs gardes du corps de Saddam Hussein lors d'un raid vendredi contre une maison dans le sud de Tikrit, le bastion du président irakien déchu situé au nord de Bagdad, a indiqué le commandant de la 4e division d'infanterie de l'armée américaine. Ces arrestations avaient été annoncées vendredi à Bagdad par un porte-parole américain, qui n'avait pu préciser le rôle des personnes capturées dans le régime déchu. Au total, 13 personnes ont été arrêtées au cours de l'opération, déclenchée sur renseignement d'un informateur, a précisé le général Ray Odierno, qui s'exprimait depuis Tikrit par téléconférence devant des journalistes au Pentagone vendredi. "Grâce à un informateur, nous avons arrêté 13 individus. Parmi eux, entre 5 et 10 — nous sommes encore en train de le vérifier — feraient partie d'un détachement de la sécurité personnelle de Saddam Hussein", a déclaré le général Odierno. "Nous les avons pris ce matin (...) et nous commençons à les interroger maintenant", a-t-il ajouté. Les Irakiens viennent de plus en plus nombreux donner des informations à l'armée américaine, a affirmé le général. Mardi, l'attaque menée contre une maison de Mossoul (nord) dans laquelle ont péri les deux fils de Saddam Hussein, Oudaï et Qoussaï, avait déjà été déclenchée sur renseignement. Vendredi, le département d'Etat s'est dit prêt à verser la prime de 30 millions de dollars promise en échange des informations qui ont mené à la capture des deux fils de Saddam Hussein. Les Etats-Unis continuent de "resserrer l'étau" autour de l'ancien président, grâce à de tels renseignements et grâce à la multiplication des arrestations ou des contacts avec ses proches, s'est félicité le général Odierno. En un mois, 1 000 prisonniers ont été faits et "quelques très grandes caches d'armes" ont été découvertes par les hommes de cette unité, a encore annoncé le général. Mort de Oudaï et Qoussaï :des tirs de joie font 31 tués et 76 blessés Les tirs de joie qui ont embrasé mardi soir Bagdad à l'annonce de la mort d'Oudaï et de Qoussaï, fils du président déchu Saddam Hussein, ont fait 31 tués et 76 blessés par des balles perdues, a rapporté hier un journal. Citant des statistiques fournies par les hôpitaux de la capitale, Al-Moatamar, organe du Congrès national irakien (CNI, d'Ahmed Chalabi), a indiqué que 31 personnes, dont deux enfants, avaient été tuées par des balles perdues. 76 autres ont été blessées, dont 40 grièvement, a ajouté le journal.