Décisif Le Conseil de gouvernement transitoire devrait désigner ce mardi son président, alors que la traque des partisans de Saddam Hussein se poursuit. Ce conseil de 25 membres formé le 13 juillet s'est réuni lundi pour discuter de la présidence de cet organe et mettre en place les ministères ainsi que la commission préparatoire à la rédaction de la Constitution. Dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion, le Conseil a affirmé qu'«un certain nombre d'articles du règlement intérieur ont été approuvés et que le reste sera examiné et entériné mardi». Ce mardi à l'aube, trois partisans de Saddam Hussein, dont un garde du corps du président déchu, ont été capturés à Tikrit (nord de Bagdad), selon l'armée américaine. Des dizaines de soldats américains ont participé aux arrestations lors de raids contre trois maisons à 04h00 (01h00 gmt) dans une zone résidentielle des environs de Tikrit. Le secrétaire d'Etat adjoint américain Richard Armitage a estimé qu'il ne fallait pas hésiter à tuer l'ancien président irakien si sa capture présentait un danger pour la vie des militaires américains. «Si Saddam Hussein pouvait être capturé en toute sécurité sans présenter un quelconque danger pour le personnel américain, cela serait parfait», a-t-il déclaré. «Mais si sa capture présentait un danger, alors il faudrait le tuer», a-t-il ajouté sur la chaîne CNN. Ces déclarations surviennent une semaine après la mort des deux fils de Saddam Hussein, Oudaï et Qoussaï, tués lors d'un raid américain à Mossoul (nord). M. Armitage a estimé qu'«il semblait que les jours de Saddam Hussein étaient désormais comptés». En revanche, à Bagdad, un porte-parole des forces de la coalition, le capitaine Jeff Fitzgibbons, a déclaré à l'afp que les militaires ne jugeaient pas imminente la capture de l'ancien dirigeant irakien. Entre-temps, ces militaires sont sans cesse la cible d'attaques meurtrières. Lundi, un soldat américain a été tué dans une attaque à l'explosif d'un convoi au centre de Bagdad, qui a fait trois autres blessés. Ce décès porte à au moins 50 le nombre des militaires américains tués au combat en Irak depuis le 1er mai, date à laquelle le président George W. Bush avait annoncé la fin des opérations militaires majeures dans ce pays. En outre, 56 soldats sont morts hors combat.