Dans une déclaration adoptée à l'issue de l'assemblée générale ordinaire, tenue le 7 février dernier, par les enseignants de Bab-Ezzouar (USTHB), les membres du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) demandent la libération des étudiants incarcérés et dénoncent la violation des franchises universitaires. Le Cnes réitère sa défense des libertés syndicales et réclame la satisfaction de la plate-forme de ses revendications. Placée sous le thème de la “journée nationale de protestation”, l'assemblée générale après un large débat condamne “la campagne de désinformation orchestrée par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour tromper l'opinion publique sur une prétendue augmentation des salaires des enseignants”. Les membres du Cnes s'en prennent au recteur de l'Université d'Alger qui a “fait appel aux forces de l'ordre dans la nuit du 10 au 11 janvier 2005 à la faculté des sciences politiques et de la communication pour réprimer les étudiants”. Le Cnes dénonce, par ailleurs, le harcèlement judiciaire à l'encontre de Osmane Redouane, secrétaire général du CLA, et l'instrumentalisation de la justice pour porter atteinte au droit de grève. Les enseignants demandent au syndicat Cnes de déposer une plainte contre Hadjar Tahar, recteur de l'Université d'Alger. Par ailleurs, le Cnes organisera une conférence de presse pour répondre à la campagne de désinformation du ministère de tutelle. L'organisation de journées nationales de protestation durant les mois de mars et d'avril, ainsi que le dépôt d'un préavis de grève qui prendra effet durant la période des examens de fin d'année sont les modes d'action préconisés par l'assemblée générale. Les enseignants contestataires expriment leur solidarité avec les syndicats “CLA, Cnapest et Snommar”. Les professeurs de Bab-Ezzouar rappellent que le “dialogue avec le Cnes et la prise en charge effective et urgente de la plate-forme de revendications des enseignants du supérieur permettront de construire une université publique performante au service du développement scientifique et culturel de la société”. S. I.