Une grande majorité des chauffeurs de taxi refuse d'appliquer la seconde tranche portant augmentation de 42% du tarif de la course. Les arguments avancés par les concernés sont multiples. D'aucuns estiment que la révision des prix doit être “progressive”. D'autres s'opposent aux conditions qui accompagnent la décision de la tutelle, à savoir l'obligation de rejoindre les stations de taxi, l'interdiction du jumelage au niveau de ces mêmes stations et la disparition graduelle du taxi collectif. Mais tous s'accordent à reconnaître l'impact “négatif” de la deuxième tranche sur la clientèle. La décision d'augmenter les tarifs de taxi a fait l'objet du décret n° 02-448 du 17 décembre dernier du ministère des Transports arrêté sur la base des revendications de la corporation. Celle-ci, tous syndicats confondus, a, en effet, mené plusieurs grèves en reprochant à l'Etat le “gel” des tarifs depuis 1993. Les chauffeurs de taxi et leurs représentants ont alors exigé la révision des coûts, en se référant, notamment, à la hausse des prix du carburant, des pneus et de la pièce détachée. Le ministère des Transports entend appliquer la seconde tranche, prévue initialement au mois de juin 2003. Aujourd'hui, il a fixé un ultimatum jusqu'au 15 août prochain, laissant clairement entendre que les récalcitrants seront sanctionnés. De leur côté, les différents syndicats de la corporation se sont réunis à plusieurs reprises, même avec la Direction des transports de la wilaya, et ont demandé le réexamen des tarifs de taxi, qui ne nuirait ni aux intérêts du chauffeur ni à ceux du client. Trois syndicats, l'UGCAA, l'UNACT et la section taxis de l'UGTA, ont demandé, le 8 juillet dernier, une réunion avec le directeur des transports, pour “traiter certains points très importants”. Quant au syndicat national des transports de voyageurs et de marchandises, il appelle à une “révision progressive des prix”, sinon à “la suppression” de la TVA, accompagnée d'une “réduction” des impôts. H. A.