“La tripartite sera une occasion pour dissiper les craintes exprimées par les opérateurs économiques au sujet de certaines mesures économiques contenues dans la loi de finances complémentaire 2009.” Cette déclaration faite à la veille de la treizième session de la tripartite, prévue aujourd'hui à Djenane El-Mithaq, est du ministre de la Petite et Moyenne entreprise et de l'Artisanat, Mustapha Benbada. Intervenant en effet à la sortie de la séance plénière de l'Assemblée populaire nationale consacrée à l'adoption de l'avant-projet de loi de finances 2010, M. Benbada expliquera que la tripartite sera une opportunité pour le gouvernement “d'expliquer les aspects positifs de ces mesures au plan de la préservation des emplois et de l'économie nationale et œuvrera à dissiper les craintes exprimées par les opérateurs économiques dans ce domaine”. Sur la position du Medef par rapport aux dispositions de la loi de finances complémentaire pour 2009, le ministre expliquera que “les représentants de cette organisation ont compris, suite aux rencontres qu'ils ont eues avec plusieurs membres du gouvernement, que les dernières mesures étaient légitimes pour la protection de l'économie nationale à l'ombre de la crise financière mondiale et ne visent en aucun cas à empêcher l'investissement”. Et de noter que “les entreprises françaises savent très bien que l'investissement en Algérie est très lucratif et offre des conditions autrement plus incitatives en comparaison avec d'autres pays”. Ce faisant, l'Assemblée nationale a voté à la majorité le projet de loi de finances et du budget 2010. Les députés de la Chambre basse du Parlement ont, en effet, adopté un texte de loi caractérisé par un projet de budget qui se présente avec des dépenses : 5 860 milliards de DA dont 2 838 milliards pour le fonctionnement et 3 022 milliards pour l'équipement. Aussi, ce projet de loi des finances, qui prévoit également de nombreuses mesures à caractère social, met en place de nouveaux dispositifs visant à favoriser l'investissement, alléger la pression fiscale et lutter contre le chômage. S'agissant du cadrage macroéconomique de ce texte de loi, il est utile de noter qu'il repose sur un taux de croissance prévisionnel du PIB de 4% (5,5% hors hydrocarbures), un prix moyen du baril de pétrole de 37 dollars, un taux d'inflation de 3,5%, et des importations de près de 37 milliards de dollars. Il est utile de noter qu'en matière de politique sociale, une enveloppe de près de 1 000 milliards de DA a été mobilisée par l'Etat et sera ventilée au titre des subventions aux établissements hospitaliers, à la contribution annuelle au Fonds de réserve des retraites, aux versements de pensions de retraite et petites pensions, au soutien des prix des céréales, du lait, de l'eau et au transport des marchandises. Cette dotation sera également destinée à des prestations au profit de la population par des établissements publics à caractère économique, et au bénéfice des enfants scolarisés de familles démunies, ainsi que les augmentations des bourses des étudiants et stagiaires à partir de la rentrée 2009, et pour les indemnisations des victimes du terrorisme et de la tragédie nationale. Le texte de loi prévoit aussi près de 1 600 milliards de DA pour le fonctionnement des services de l'Etat dont 925 milliards de DA de dépenses salariales, 230 milliards de DA pour les incidences de la révision du Salaire national minimum garanti (SNMG) et de la mise en œuvre du nouveau régime indemnitaire des fonctionnaires, le reste étant affecté notamment au fonctionnement des services et aux subventions aux communes à travers le Fonds commun des collectivités locales.