Les services de contrôle ont procédé à la fermeture de 3 800 locaux. En dépit de la signature de l'accord d'association avec l'UE et des derniers virages sur la voie de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, les ventes sans facture restent un sport national. Le bilan des services de contrôle du ministère du Commerce, du premier semestre 2003, indique que les ventes sans facture mises au jour par les agents de l'institution correspondent à 26,5 milliards de dinars au cours de cette période, soit deux tiers du montant découvert l'année dernière (41 milliards de dinars). Cela équivaut à environ 300 millions de dollars US (500 millions de dollars en 2002). Pour la récupération des sommes éludées, les mêmes services ont transmis au fisc les dossiers. Les montants découverts, rappelons-le, ne constituent qu'une partie de l'ensemble des ventes sans facture. Ces dernières s'assimilent à de l'évasion fiscale et représentent une forme de concurrence déloyale. Par ailleurs, les services de contrôle du commerce ont effectué, au cours de cette période, 252 500 interventions. Ils ont relevé 45 000 infractions. Les agents de contrôle ont dû dresser 41 500 PV de poursuites judiciaires. Ils ont aussi procédé à la fermeture de 3 800 locaux. Aux frontières, les quantités de marchandises bloquées au cours du premier semestre 2003 s'élèvent à 14 500 tonnes. Les mêmes services ont prélevé 5 500 échantillons à des fins d'analyse. Il s'est avéré que 18% sont non conformes, contre un taux de 23% au cours de l'année 2002. Pour le premier responsable du contrôle, M. Boularak, cette amélioration est le fruit des activités de surveillance, ainsi que de la prise de conscience des opérateurs du facteur de qualité, comme moyen très important pour survivre sur le marché. Selon lui, l'Algérie est l'un des pays les plus avancés dans le monde arabe et en Afrique, en matière de contrôle de la qualité. Pour l'heure les agent de contrôle ciblent particulièrement les viandes et produits carnés, les eaux minérales et boissons, les dérivés des céréales, les corps gras, les conserves alimentaires, les plats cuisinés, les épices, les pâtisseries et confiseries, les produits cosmétiques, les produits d'entretien et de ménage. Pour tous ces biens, les contrôles sont systématiques. Au cours de l'été, la surveillance s'oriente vers les produits sensibles, pouvant provoquer, à cause de la chaleur, des intoxications alimentaires : viandes, produits carnés, dérivés du lait, pâtisseries, crèmes glacées … Le contrôle touche, particulièrement au cours de la saison estivale, la restauration, l'hôtellerie, les 625 plages autorisées à l'échelle nationale, les abattoirs et les marchés. Enfin la vigilance est de mise, aussi bien pour les consommateurs que pour les services de contrôle durant cette “brûlante” période. Il est recommandé de faire très attention à ce que nous consommons. Dans ce cas, il faut systématiser la prévention et la sensibilisation des citoyens à travers les médias et surtout la télévision qui n'est pas de trop. N. R. Projet de Taksebt Le dossier chez Ouyahia La Banque européenne d'investissement (BEI) vient de nouveau de notifier à l'Agence nationale des barrages (ANB) son refus d'émettre sa non-objection au lancement des travaux de transfert du barrage de Taksebt destiné à approvisionner en eau les wilayas d'Alger, de Boumerdès et de Tizi Ouzou. Le projet est ainsi bloqué, nous a indiqué une source sûre du secteur. Après ce refus, l'Anb a adressé une correspondance au Chef de gouvernement proposant trois alternatives pour relancer le projet : refuser le prêt de la Bei et choisir une autre solution de financement, lancer une consultation restreinte entre les trois candidats en lice SNC-Lavalin, Dragados et la firme allemande Linde ou demander à Snc-Lavalin, retenue provisoirement, de baisser ses prix. À noter que la Bei a refusé de donner son feu vert parce qu'elle a jugé que l'offre de Snc-Lavalin était trop chère. N. R.