Le patron de la Centrale syndicale (UGTA) Abdelmadjid Sidi-Saïd a été hier l'invité de marque d'une journée d'information organisée au siège de l'UGTA par le Fonds du soutien à l'investissement pour l'emploi (FSIE). À cette occasion, le secrétaire général de la Centrale est revenu sur la dernière tripartite. Il reste encore, selon lui, plusieurs rounds de négociations où chaque entreprise négociera à son tour. Au passage, Sidi-Saïd a mis en exergue les efforts “considérables” fournis par toutes les sections locales affiliées à l'UGTA à travers le pays. “Je profite de cette occasion pour rendre un hommage à la section locale de l'UGTA d'Alger-Centre et toutes les autres sections pour les efforts considérables qu'elles consentent chaque jour au service des travailleurs. L'UGTA est la seule force syndicale représentative des travailleurs, et c'est l'UGTA qui a été la première à défendre la pluralité syndicale. Lors de la tripartite, nous avons défendu tous les travailleurs pas seulement les adhérents de l'UGTA. Aussi, si, aujourd'hui, il existe d'autres syndicats, c'est grâce à l'UGTA. Nous n'avons jamais imposé notre présence par la force ; on aura recours aux rapports de force que lorsque toutes les portes seront fermées. On ne fera prendre aucun risque pour les travailleurs. C'est pour vous dire que par rapport à l'activité syndicale, nous n'avons de leçon à recevoir de personne”, dira Sidi-Saïd dans son allocution à l'adresse des responsables et autres adhérents de l'UGTA présents pour la même occasion. Le patron de la Centrale syndicale a fait un tour d'horizon et a évoqué la crise financière internationale qui, selon lui, est un paramètre édifiant dans la reconstruction de l'économie nationale et le soutien de la production nationale. “Aujourd'hui, la bataille de l'UGTA, c'est la bataille pour la production nationale. Une bataille pour l'organisation de l'économie. Dernièrement, il y a eu la visite du Medef à Alger. Une visite qui avait pour objectif de soutenir les entreprises françaises implantées en Algérie avec un représentant du CGT. Ce dernier m'a même interpellé pour remettre en cause la nouvelle loi de finances complémentaire.” “Cette loi de finances porte un sérieux préjudice notamment au secteur automobile.C'est pour vous dire qu'ils étaient là uniquement pour défendre les intérêts des entreprises françaises. Nous aussi on est dans la même logique, celle de défendre les intérêts des entreprises algériennes”, ajoutera-t-il. La qualification de l'équipe nationale au Mondial sud-africain n'est pas passée inaperçue pour le patron de la Centrale. “Cette qualification a réconcilié l'Algérie avec-elle-même. Elle a réconcilié l'Algérie avec son drapeau et ses valeurs, et là c'est aussi une grande victoire. Aujourd'hui, il faut en finir avec la violence qui a laissé d'énormes séquelles”, ajoutera-t-il. Enfin, Sidi-Saïd est revenu sur le fait du jour et sur le rôle du Fonds de soutien à l'investissement pour l'emploi. “C'est un projet qui datait de 1996, le défunt Benhamouda m'a chargé à l'époque de le lancer pour venir en aide aux entreprises afin de les sauver. Je dirai donc que je porte un total soutien pour le FSIE qui est un outil important pour l'emploi”, a-t-il conclu.