Menacés d'expulsion des chalets qu'ils occupent depuis le séisme de mai 2003, les sinistrés de Hay Benmerzouga ne savent plus à quel sain se vouer. Devant cette situation critique, les occupants des chalets, qui ont reçu un ultimatum de la daïra de Boudouaou pour quitter les lieux, n'ont pas trouvé d'autres solutions que d'adresser une lettre au président de la République, dont une copie à été remise à la presse. Dans cette longue missive portant plus d'une vingtaine de signatures, les sinistrés expliquent le calvaire qu'ils sont en train de vivre quotidiennement depuis qu'ils ont été sommés par les pouvoirs publics de vider les chalets. Selon les sinistrés de Hay Benmerzouga, leurs habitations ont été toutes classées rouge et démolies. Après leur recasement dans des chalets, Ils ont bénéficié d'une aide de l'Etat d'un montant de 1000 000,00 Da pour reconstruire leurs demeures. Néanmoins, et selon leur dires, cette somme s'est avérée insuffisante. Ils ont sollicité les banques pour bénéficier d'un prêt, mais cette procédure n'a pas abouti du fait que la plupart d'entre eux ne possèdent pas d'acte de propriété. “Devant cette situation de blocage et de menace d'expulsion, nous et nos enfants espérons l'intervention du président de la République auprès des services de la daïra pour l'annulation de la décision prise par la daïra qui nous exige de quitter les chalets qu'on occupe depuis le séisme. Nous demandons à ce qu'on nous régularise le problème de l'acte de propriété pour qu'on puisse bénéficier d'un prêt bancaire”, lit-on dans leur lettre.