Lors d'une réunion, qui a regroupé au Caire le ministre algérien de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil et ses vis-à-vis égyptiens autour de la création imminente d'une société mixte algéro-égyptienne dénommée Selene Petroleum, spécialisée dans l'exploitation et la production de pétrole, le responsable algérien révèle à certains et rappelle à d'autres que le nom commercial de ladite société était une composition nominative de deux mots. En effet, Chakib Khelil annonce aux Egyptiens que le premier mot de cette composition n'était autre que le nom de la célèbre Séléné, fille de Cléopâtre, qui épousa Juba II, le roi de l'Algérie. Si l'information historienne annoncée par le ministre ne peut que satisfaire ceux qui depuis des années militent et travaillent vaille que vaille au rétablissement de la vérité historique des origines berbères du pays, cette heureuse déclaration, pour le moment confinée dans la symbolique, reste nettement insuffisante tant que les programmes scolaires en matière d'histoire, entre autres, continuent à faire l'impasse sur ces connaissances qui pourtant déterminent la personnalité de tout être humain. Fallait-il attendre qu'une secousse footballistique vienne à enclencher la réhabilitation de notre histoire séculaire ? Tant mieux ! Mais ce genre de déclarations ne doit pas être claustré dans des situations conjoncturelles très éphémères et qui ne dépassent pas le moment de l'enthousiasme. Comme nous sommes à l'approche de Yennayer, une fête malheureusement nationale que par sa pratique, et que ce grandiose événement se rapporte aussi à un autre roi berbère Shechnok (Ouchachnaq) qui a sauvé la 22e dynastie des Pharaons alors menacée par un envahisseur venu d'éthiopie et auquel il livra une rude bataille dans le delta du Nil, il est à espérer qu'une décision politique vienne à consacrer enfin Yennayer (le 12 janvier de chaque année) comme fête nationale aux côtés des autres événements calendaires actuels. À propos de réconciliation, celle avec notre histoire est vitale pour le présent et l'avenir de notre jeunesse que le vide identitaire continue de dérouter et de désorienter. A. A. ([email protected])