Il était temps que le régime de Moubarak comprenne, une bonne fois pour toutes, qu'il n'avait rien à attendre de l'Algérie et, que, au contraire, c'était à lui d'exprimer des excuses. Face à l'hystérie et au ridicule égyptiens, Alger s'est cru obligé de mettre les points sur les “i” à travers cette déclaration du ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould-Abbès, lequel a clairement affirmé, si excuses il devait y avoir, celles-ci devraient venir du côté du Caire. Bien qu'elles ne fussent pas nécessaires, car tout le monde avait vu que les Egyptiens étaient les premiers à fauter en agressant l'autobus de la délégation algérienne, avant de faire la chasse aux supporters algériens sur leur terre, il n'en demeure pas moins que cette sortie médiatique a pour mérite de bien clarifier les choses. Il était temps que le régime de Moubarak comprenne, et une bonne fois pour toutes, qu'il n'avait rien à attendre de l'Algérie et que, au contraire, c'était à lui d'exprimer des excuses. C'en était trop, et l'Egypte a été trop loin en lâchant la laisse à la meute de pseudo-journalistes de ses chaînes de télévision satellitaire dans leurs attaques injustifiables aux symboles de l'Algérie. Ils n'auraient jamais atteint un tel stade de l'insulte s'ils n'avaient pas été encouragés dans leur entreprise, dont le but inavoué était de présenter l'Egypte comme la victime aux yeux de l'opinion publique, en arrière-pensée, d'influer sur les décisions des instances footballistiques mondiales. Peine perdue, la Fifa n'a accédé à aucune requête égyptienne et a entériné la qualification des Verts pour le Mondial sud-africain, dans l'attente des sanctions qu'elle devrait prendre contre la Fédération égyptienne de football dans le cadre de la procédure disciplinaire ouverte à son encontre. Et ce n'est pas en recourant à la manipulation des déclarations d'officiels algériens, comme ce fut le cas avec les propos du ministre algérien de l'Energie, Chakib Khelil, et du conseiller aux droits de l'Homme du président de la République, Kamel Rezzag-Bara, qui étaient de passage dans la capitale égyptienne, ni en inventant de prétendues excuses du maître à jouer de l'équipe nationale algérienne, Karim Ziani, rapidement démenties d'ailleurs, que Le Caire pouvait espérer arriver à ses fins. Il y a repentance à tout, mais en aucun cas quand on ose toucher et, plus grave, profaner les symboles d'une révolution et la mémoire des martyrs.