En Allemagne le code de la route est considéré comme une culture civique participative du citoyen dans la vie de la cité. En effet, outre son judicieux enseignement dans les écoles, un concours est même institué par les municipalités et qui consiste en la surveillance des anomalies relevées dans le système de la signalisation routière ou en l'absence de cette signalisation à des endroits donnés. Les citoyens allemands (automobilistes ou pas) deviennent alors de précieux auxiliaires des services techniques chargés de la régulation signalétique. De nouvelles indications sont même proposées pour encore parfaire davantage le code de la route. Ils sont alors conséquemment récompensés pour leurs observations attentives. N'est-ce pas là une méthode d'approfondissement et d'amélioration de la signalisation routière et à laquelle tout le monde participe ? Ce concours citoyen est une démarche pédagogique et de civilité hautement significative de l'importance accordée à la préservation routière en Allemagne et perçue comme action d'intérêt commun. En Algérie, le civisme est une attitude ancrée dans le subconscient individuel. Il fonctionne mais sporadiquement dès que la nécessité l'impose. Pour exemple, que de fois n'a-t-on pas observé des jeunes qui, volontairement, s'improvisent en régulateurs de la circulation routière lorsque des encombrements “empoisonnent” la vie dans leurs cités ou lorsque la signalisation est simplement absente ou défaillante. Cette réaction systématique peut trouver son prolongement à d'autres utilités sous sa forme continuelle si des propositions encourageantes venaient à leur être proposées. Souvent nos villes deviennent des souricières en l'absence de plan de circulation ou de leur non actualisation par rapport à leur développement. Nos routes sont devenues également meurtrières et une part de la responsabilité des accidents peut être imputée à l'absence ou aux anomalies de la signalisation routière. La répression devrait être utilisée dans son cas extrême car la prévention est encore la meilleure manière d'avoir des routes sécurisantes. Que devient alors le fameux projet élaboré pour l'introduction du code de la route dans l'enseignement ? A. A. ([email protected])