Vers la fin décembre 2009, un nouvel espace culturel et littéraire a vu le jour à Alger- Centre, le café littéraire l'Île lettrée, tenu par Sid-Ali Sakhri (les éditions 1000-Feuilles). Dès l'entrée, on est accueilli par le sourire du gérant. Assez spacieux, on y trouve des tables et des chaises, pour ceux qui veulent s'attabler. Sur les murs sont accrochés des tableaux, plus une âme. Et pour rappeler qu'on est dans un espace littéraire, des livres sont disposés sur des rayonnages. Ouvert de 7h à 19h, toute personne peut y faire une halte. Des rencontres-débats y sont organisées. Pour son premier rendez-vous en cette nouvelle année, ce café littéraire a reçu, samedi passé, le poète Rachid Rezagui, pour “débattre” le recueil de poèmes Des mots pour dénoncer des maux (les éditions Publisud). C'est Ahmed Tessa (pédagogue et ami du poète) qui a eu la “lourde tâche” de présenter et le poète et son œuvre aux présents. Pour l'orateur, ce recueil de poésie est une chronique de l'Algérie moderne. “Sa poésie est une chronique poétique. (…) Tous ses poèmes s'adressent au Algériens quelle que soit leur appartenance sociale et culturelle”. En quelques phrases, entrecoupées de lectures de poèmes extraits du recueil, Ahmed Tessa parlera de Rachid Rezagui en tant qu'être humain, mettant en exergue ses qualités. Divisé en trois parties (présentation et lecture de textes, débat et enfin le questionnaire de Proust), le débat a tourné beaucoup plus sur l'éducation et l'école algérienne. Deux sujets sur lesquels l'assistance n'y est pas allée de main morte, mettant en relief les lacunes et l'incompétence de la politique de l'éducation. Par ailleurs, pour cette semaine, tout un programme a été élaboré par Sid-Ali Sakhri qui donne rendez-vous avec des rencontres-débats intéressantes. Demain, ce sera un débat animé par des professionnels autour du thème “Sponsors ou mécènes pour la culture ?”, alors que l'après-midi de mercredi prochain sera consacré à “Camus : dans quel Panthéon ?”.