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L'attentat téléphonique de Annaba
Publié dans Liberté le 04 - 01 - 2010

Quand, le 11 septembre 2006, Aymen Ezzawahiri annonçait l'allégeance du GSPC à sa nébuleuse, il devait sentir déjà la belle affaire ainsi réalisée par sa “base”. Aujourd'hui que l'instruction de l'affaire des lignes téléphoniques d'Algérie Télécom détournées au profit du terrorisme tire à sa fin, l'appellation Al-Qaïda au Maghreb islamique, adoptée en janvier 2007 par le GSPC, prend tout son sens.
Le GSPC avait pu, au début de la décennie qui se veut rose, téléphoner et se connecter – gratuitement ! – sur des lignes d'Algérie Télécom pour l'équivalent de plus de 47 millions de dinars ! La complicité devait être d'un tel engagement et d'une telle efficacité que l'organisation terroriste a pu se servir de lignes réputées résiliées depuis assez longtemps pour causer un tel préjudice cumulé à l'opérateur public. Mais le préjudice financier n'est pas en cause, car il s'agit là d'un véritable cas d'intelligence avec le terrorisme international qui a ainsi pu durablement communiquer aux antipodes, des Etats-Unis au Pakistan, par des lignes “sécurisées”, celles n'étant ni répertoriées comme fonctionnelles ni identifiées au nom de leurs réels utilisateurs.
Dans la décennie de la “réconciliation nationale”, l'expression “groupes de soutien au terrorisme” s'est banalisée à tel point que le démantèlement occasionnel de ces groupes est traité en fait divers et les procès des membres s'achèvent sur des verdicts de larcins. L'état d'esprit “réconciliateur” fait du terroriste un “frère égaré” au lieu de le désigner pour ce qu'il est, un dangereux criminel, pour qui le meurtre et la destruction sont une finalité. Ainsi représenté par le discours officiel, pourquoi ses sympathisants ne feraient-ils pas semblant de le percevoir, à leur tour, en fraternel hôte auquel il faut ouvrir les portes ? Y compris celles qui lui facilitent la tâche, meurtrière, en attendant les retrouvailles annoncées.
On s'étonnera plus tard de constater que c'est, parfois, dans les structures de l'Etat que l'islamisme prélève les éléments de logistique qui lui permettent de réaliser et de poursuivre, voire d'amplifier ses actions destructrices.
Cela se pourrait que les complices, qui ont aidé Al-Qaïda à disposer d'un réseau de télécommunications à partir de l'Algérie, fassent montre dans leur fonction d'une pieuse allure, terrorisent leurs collègues femmes sur les éventuels écarts de tenue et fassent la leçon aux hommes qui ne sont pas suffisamment dévots. Et pour couvrir la concession partielle des institutions à l'œuvre intégriste, on fait semblant de favoriser un moralisme d'Etat. La permissivité, voire l'encouragement de l'arrogance islamiste de la part du pouvoir participe d'un processus de cession des moyens de l'Etat au profit de l'hégémonie obscurantiste. Quand le fonctionnaire cesse, dans sa mission, de discerner entre le licite et l'illicite pour s'occuper de démêler le mal du bien, c'est qu'il est déjà le serviteur non plus d'un Etat, mais d'une idéologie.
Il ne faut pas alors s'étonner que le pays devienne une “base”, qaïda, pour la stratégie hégémonique du moment.
Offrir des lignes de communication au terrorisme, c'est bien plus qu'un attentat. C'est une contribution durable et d'une meurtrière efficacité au terrorisme international. Demandons-nous : qu'est-ce qui, chez nous, a rendu cela possible ?
M. H.
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