Réalisé par Saïd Mehdaoui, le documentaire les Cinéastes de la liberté, d'une heure deux minutes, résume le parcours de cinéastes, armés de courage, de motivation et d'amour de la patrie, qui ont décidé, déclaré et même décrété la naissance du septième art algérien, durant la guerre de libération. Ils ont ainsi filmé la guerre, entre 1956 et 1962, et l'ont glorifiée à travers des films mémorables et inoubliables. Ces films ont réellement été une arme contre l'occupant. Le docu de Saïd Mehdaoui traite des thèmes développés par les cinéastes de l'époque, par qui les images de l'Algérie et de sa révolution ont fait le tour du monde, et les conditions dans lesquelles ils ont exercé. Des témoignages ponctuent les images d'archives et la narration, notamment ceux d'Ahmed Rachdi, René Vautier, Ahmed Bédjaoui, Pierre Chaulet, Ahmed Bensalah, Abdelkrim Tazaroute, Lamine Merbah, Ammar Laskri, Lamine Bechichi et même Réda Malek. Le film devait être prêt pour le premier novembre, mais le réalisateur a pris un peu de retard, car devant se déplacer en France pour récolter les témoignages de cinéastes et proches. Le film est un excellent document d'archives qui peut sans doute servir à la télévision, qui l'a produit, mais il ne respecte pas les règles du documentaire, dans le sens où il n'y a pas de démarche artistique. Mais les Cinéastes de la liberté a le mérite de s'intéresser à des individus au destin extraordinaire qui se sont un jour armés de leurs caméras pour filmer la guerre, pour laisser une empreinte, une marque aux générations à venir. En outre, notons l'absence de Mohamed Lakhdar Hamina, qui n'a pas témoigné dans le film, mais qui a pourtant été cité par plusieurs intervenants. Le réalisateur a expliqué la raison de cette absence marquante par le manque de temps.