Film n Un documentaire Les cinéastes de la liberté a été projeté, jeudi, à la salle Ibn Zeydoun (Riad el-Feth). Le film, de plus d'une heure, a été réalisé par Saïd Mehdaoui. Il revient sur les partisans de la Révolution algérienne, qui, par l'image, ont milité pour la cause algérienne et soutenu la Guerre de Libération nationale. C'est alors que le réalisateur raconte, sur la base d'archives et de témoignages, ces cinéastes qui, caméra en main, ont rejoint le maquis, aux côtés des moudjahidine pour filmer, sur le front, la lutte armée du peuple algérien pour l'indépendance. Effectivement, durant la Guerre de Libération nationale, les uns sont montés au maquis armés de fusils de chasse, d'autres se sont engagés caméra au poing, pour chasser les images au péril de leur vie et ce, pour servir la Révolution algérienne en la portant à la connaissance du monde. Ainsi, le film résume l'ambiance de l'époque, la détermination et la conviction de ces jeunes cinéastes qui sont allés sur le front pour filmer le combat du peuple algérien et révéler au monde entier la Révolution algérienne. C'est de cette façon que l'opinion internationale a eu connaissance du désir et de la détermination du peuple algérien à arracher son indépendance et sa liberté. Il résume, en outre, le parcours de ces cinéastes, armés de courage, de motivation et d'amour de la patrie. Ils ont ainsi filmé la guerre, entre 1956 et 1962, et l'ont glorifiée à travers des films documentaires mémorables et inoubliables. Pour mener d'une manière constructive et enrichissante son film, le réalisateur, Saïd Mehdaoui, se base sur divers témoignages. Ces derniers ponctuent les images d'archives et la narration, notamment celle d'Ahmed Rachdi, René Vautier, Ahmed Bédjaoui, Pierre Chaulet, Ahmed Bensalah, Abdelkrim Tazaroute, Lamine Merbah, Ammar Laskri, Lamine Bechichi et même Réda Malek. Des extraits de films tels que L'Algérie en flammes de René Vautier, Sakiet Sidi Youcef de Pierre Clément ou encore Djazaïrouna (Notre Algérie) réalisé en 1960 par le service cinéma du Gpra, ont accompagné les témoignages. Le film traite des thèmes développés par les cinéastes de l'époque liés au mouvement révolutionnaire, grâce auxquels les images de l'Algérie et de sa Révolution ont fait le tour du monde. Ainsi, le film cherche à mieux faire comprendre les ressorts de la Révolution algérienne par l'image, fondatrice de la Cinématographie nationale. C'est effectivement, à cette époque, en pleine Guerre de Libération qu'est né le cinéma algérien, un cinéma soucieux de refléter toute la peine et toute la souffrance du peuple algérien, mais aussi le courage des combattants et leur détermination à se libérer du joug colonial. Le film, Les cinéastes de la liberté, nous démontre que toutes ces productions cinématographiques étaient réellement une arme contre l'occupant. A noter que ce film, produit par la télévision, devait être prêt le 1er novembre, date de la célébration du déclenchement de la Révolution, mais, pour des raisons techniques, le réalisateur a pris un peu de retard, dû, selon lui, à son déplacement en France pour récolter les témoignages de cinéastes et proches.