Distante d'une dizaine de bornes au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Tiaret, la commune d'Aïn-Bouchekif a vécu une fin de semaine houleuse quand de nombreux citoyens ont tenté de fermer le siège de l'APC. Ces derniers, avant de passer à l'acte et cadenasser l'entrée de cette institution, ont brandi une série de revendications, dont la révision du dispositif de recrutement au sein des établissements scolaires de la localité et de l'entreprise BTK (ex-SNVI), ainsi que l'ouverture d'une enquête autour de “l'anachronisme”, comme ils le qualifient, qui perdure au sein de l'APC. Intervenus sur les lieux, les éléments de la brigade de la gendarmerie ont rétabli le calme tard dans la soirée de mercredi dernier après avoir procédé à l'arrestation de 31 personnes, dont un ex-membre de ladite APC qui a subi l'évincement de l'assemblée après une comparution devant la justice suite à une agression sur un citoyen. Les 31 personnes interpellées ont comparu jeudi dernier, jusqu'à une heure très tardive, devant le procureur de la République près la cour de Tiaret qui a ordonné à leur encontre la citation directe pour comparaître devant le tribunal durant la première semaine du mois de février prochain. Par ailleurs, ce qui n'était que rumeur vient d'être finalement confirmé par la cour de justice de Tiaret. En effet, le dossier relatif à l'affaire ayant éclaboussé le P/APC déchu de la commune du chef-lieu vient d'être transféré au tribunal de Theniet El Had, dans la wilaya de Tissemsilt, après les différentes étapes de l'instruction entérinées à Tiaret. Pour rappel, l'affaire remonte au mois de juillet dernier quand Omar Bekki, P/APC d'obédience RND, avait été suspendu par le wali suite à des enquêtes ayant confirmé des confusions, en matière de gestion, qui ont fait couler beaucoup d'encre. Poursuivi pour mauvaise gestion et dilapidation de deniers publics, ce dernier avait essuyé, auparavant, un retrait de confiance par la majorité des élus à l'assemblée communale.