Mourad Abdelouahab est le nouvel entraîneur de l'USM Alger. Il en parle dans cet entretien réalisé hier. Mais avant, Abdelouahab a souhaité revenir sur ses contacts avec le MCA. Il apporte des précisions. Liberté : M. Abdelouahab, alors que tout le monde vous attendait au MC Alger, voilà que vous atterrissez officiellement à l'USM Alger. Comment expliquez-vous ce changement ? M. Mourad Abdelouahab : Je vous le dis tout de suite, Mourad Abdelouahab n'est pas un homme versatile qui change de position au gré des circonstances. Je suis un homme de parole qui tient à respecter scrupuleusement ses engagements. Alors, permettez-moi de revenir en détail sur ces contacts avec le MC Alger et surtout sur les raisons du fait qu'ils n'ont pas abouti. Allez-y... Eh bien, avant le départ du MC Alger en stage en Pologne, les dirigeants du MC Alger sont venus me voir pour me proposer de rejoindre le staff technique. Je ne trouvais aucun inconvénient dans la mesure où la direction de ce club voulait renforcer le staff en associant deux techniciens ayant une certaine expérience pour le bien de l'équipe. J'ai ensuite pris le soin de contacter le coach en place, M. Nouredine Saâdi, pour connaître sa position. Au cours d'un entretien bref, Saâdi semblait plutôt emballé par l'idée. C'est alors que j'ai donné mon accord de principe aux responsables mouloudéens. On s'est entendu de rediscuter de mon engagement dès le retour de l'équipe de Pologne. Cependant, alors que j'étais en vacances en France, j'ai appris par le biais de votre journal, entre autres, que Saâdi avait posé des conditions pour ma venue et qu'il n'était pas du tout d'accord avec la manière dont les discussions sont engagées avec moi. J'ai été surpris. C'est alors que j'ai pris mon téléphone pour appeler le président de la section football du MCA, M. Torki Messaoudi, afin de l'informer que, devant tant de bruit fait autour de ma venue au Mouloudia, je préférais me retirer. Je ne voulais pas que mon arrivée soit une source à problèmes au sein du club qui a besoin de sérénité. D'ailleurs, vous remarquerez que je me suis abstenu de répondre à Saâdi et si aujourd'hui je décide de parler, c'est juste pour apporter des précisions sur un sujet qui me concerne directement. Je tiens à remercier les dirigeants du MCA qui ont pensé à moi et je salue au passage mon ami Saâdi auquel je souhaite bon courage. Mais certains pourraient penser que c'est l'offre de l'USMA qui a fait que vous avez changé d'avis ? Pas du tout et j'ai la preuve de ce que j'avance. En effet, il faut savoir qu'au moment où l'USMA, par l'intermédiaire de son vice-président, M. Ouahmed, m'a contacté, j'ai tout de suite répondu que j'avais donné mon accord de principe au Mouloudia. J'ai été clair avec l'USMA. Cependant, ayant eu vent de mon désaccord avec le MCA, M. Ouahmed est revenu à la charge pour me convaincre de rejoindre l'USMA. Il faut que les choses soient claires, j' n'ai pas lâché le MCA et je n'ai jamais trahi personne, comme certains veulent le faire croire. C'est suite à une décision mûrement réfléchie, résultat de l'analyse de la situation qui régnait au Mouloudia, que j'ai décidé de reconsidérer ma position, c'est-à-dire ne pas rejoindre ce club. Dès lors, j'étais libre de tout engagement. Et c'est comme ça que vous avez atterri à l'USMA ? Pas encore. À l'heure où je vous parle, je dois encore discuter avec les dirigeants de l'USMA pour finaliser mon engagement. Je dois dire que je suis honoré de travailler avec un aussi grand club. Je tâcherais d'être à la hauteur de la confiance placée en moi. Justement comment appréhendez-vous votre arrivée à l'USMA ? Ecoutez, moi je suis un professionnel et je connais parfaitement mon métier. Il s'agit de faire tout pour préserver les acquis de l'équipe et de continuer sur la lancée du travail qui a été fait par M. Azzedine Aït Djoudi. Je crois qu'il est encore tôt de s'avancer sur ce sujet, mais il est clair que je ferai tout pour mener l'USMA vers d'autres succès. Est-ce que vous allez par exemple contacter votre prédécesseur Aït Djoudi pour faire avec lui le bilan ? C'est en tout cas mon souhait pour faciliter la transition. D'ailleurs, je suis franchement désolé pour le départ de Aït Djoudi et je dirais même que je n'aurais trouvé aucun inconvénient pour travailler en collaboration avec lui. Ne pensez-vous pas que l'objectif de la Coupe d'Afrique mettra d'emblée la pression sur le staff ? Vous savez, la pression est une chose normale dans notre métier. Que l'USMA aspire à une coupe d'Afrique est tout à fait légitime. Maintenant, pour ma part, je pense qu'avec le concours de tout le monde et des moyens adéquats, l'USMA peut jouer ses chances à fond pour le titre continental. S. B.