Estimant que le territoire du Sahara occidental constituait la “dernière colonie en Afrique”, le président sud-africain, Jacob Zuma, a réaffirmé récemment le soutien de son pays à la liberté et au droit à l'autodétermination du peuple sahraoui dans sa lutte contre l'occupation marocaine. Alors que Rabat persiste dans sa politique jusqu'en-boutiste, consistant à vouloir imposer son plan d'autonomie au peuple sahraoui au lieu d'accepter un véritable référendum d'autodétermination tel que recommandé par le droit international, un poids lourd du continent africain, en l'occurrence l'Afrique du Sud, est venu rappeler qu'il soutenait sans retenue cette seconde solution. C'est le chef de l'Etat sud-africain en personne, Jacob Zuma, qui s'est chargé de le rappeler à la communauté internationale. “Nous renouvelons notre engagement aux côtés de ceux qui sont en quête de la souveraineté et notre soutien à l'autodétermination du Sahara occidental sous la direction du Front Polisario”, a-t-il déclaré. C'est à l'occasion du 98e anniversaire de la création du Congrès national africain (ANC) en présence de plus de 50 000 personnes dont des membres du corps diplomatique accrédité en Afrique du Sud et des dirigeants des partis de l'Alliance, que le président de la République d'Afrique du Sud, Jacob Zuma a fait cette déclaration. Selon l'agence de presse sahraouie SPS, qui rapporte l'information, Jacob Zuma a ainsi a réitéré le soutien “ferme” de son pays à la lutte du peuple sahraoui sous la direction du Front Polisario pour la liberté et l'autodétermination. Sans la moindre retenue, il prendra le soin de souligner que le Sahara occidental constituait “la dernière colonie en Afrique”, a indiqué la même source. Cette position ferme de l'Afrique du Sud vis-à-vis du conflit sahraoui a été réaffirmée régulièrement par le gouvernement de ce pays. À cette occasion, l'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en Afrique du Sud, Salha El Abd a eu des entretiens avec plusieurs responsables dont le vice-président de l'Afrique du Sud, Kgalema Motlanthe et Mme Winnie Mandela, membre du Parlement. Ces deux personnalités influentes de ce pays ont saisi cette occasion pour réaffirmer au diplomate sahraoui la position “ferme” de l'Afrique du Sud qui soutient la lutte “légitime du peuple sahraoui pour son droit à la liberté et à l'indépendance à l'instar de tous les peuples du continent”. Voilà un soutien de poids à la lutte du peuple sahraoui dans sa quête pour l'indépendance conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l'organisation des Nations unies, qui lui reconnaissent le droit de choisir son avenir à travers la tenue d'un référendum d'autodétermination dans le territoire occupé par le Maroc depuis le retrait de l'Espagne en novembre 1975.