Deux jeunes âgés de 21 et 25 ans ont écopé de 10 ans de réclusion criminelle chacun, à l'issue de leur procès qui s'est déroulé, dimanche dernier, devant le tribunal criminel près la cour de Mostaganem. Ils étaient accusés de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Des CBV portés sur la victime B. Mohamed, âgée de 22 ans au moment des faits, remontant à l'après-midi du 4 juillet passé. “J'aurais mieux fait de ne pas répliquer si je savais que j'allais m'encombrer à jamais la conscience de la lourde charge d'une âme !” déclarera, avec un grand regret, A. Abdallah, l'accusé principal dans cette affaire survenue au centre de la station balnéaire de la Salamandre. Et d'expliquer : “Mon compagnon ayant épuisé ses deux canettes de bière, nous remontions de la plage, quand la victime, au guidon d'un motocycle, nous croise. Le défunt rebroussa chemin et vint s'expliquer avec le compagnon à propos de la chienne de mon employeuse que nous avions emmenée se promener avec nous. La victime, qui avait quelques antécédents litigieux avec le coaccusé, prétendait que le pitbull était sa propriété.” Personne d'autres n'a assisté à la scène. On se fiera aux seules déclarations des accusés. De la parole, on vint aux gifles d'abord. La victime brandit un couteau et une bombe lacrymogène. La chienne, lâchée, entendit son mot d'ordre “Colby jibi taâk !” (Colby ramène ta cible !) et passe à l'attaque. Trois coups de couteaux sont assénés à la victime, avec sa propre arme qu'elle venait de lâcher. Le réquisitoire de l'avocat général ne sera pas long, ni clément. Douze années de réclusion criminelle sont requises à l'encontre de chacun des prévenus.