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Les enfants de la prédation
Publié dans Liberté le 19 - 01 - 2010

Dans sa conférence de presse au sujet de l'instruction en cours concernant Sonatrach, le ministre de l'Energie et des Mines a émis aussi une étonnante théorie : “Les fils de hauts responsables sont victimes de rumeurs ; il suffit qu'on soit lié à quelqu'un de haut placé pour être soupçonné.” À qui le ministre fait-il ce reproche, à l'instruction ou à l'information ? S'agissant de faits, les fils du directeur général de Sonatrach et d'un ancien directeur de banque ont bien été arrêtés.
Certes, les abus de la descendance des dirigeants constituent la forme la plus éclatante de l'expression de l'impunité des castes dans notre système. La période Chadli a illustré le droit à l'outrance qui revient aux enfants des maîtres du système. Depuis le début des années 1980, la chronique de la jet-set du Club-des-Pins et des “boîtes” qui leur sont presque exclusivement dédiées regorge de récits de frasques d'une descendance qui évolue dans une véritable zone de non-droit. Dans la franchise de ces lieux inaccessibles au commun de la jeunesse algérienne, l'autorité publique n'est là que pour les protéger des importunités de leurs concitoyens de modeste extraction, jamais pour les contraindre au respect de la loi et de la société.
D'ailleurs, cette espèce d'apartheid du luxe et loisir explique en grande partie la disponibilité de l'adolescence algéroise à la révolte qui éclata en octobre 1988.
Quand l'injustice exhibitionniste fit déborder le vase, les enfants des “quelques-uns” allèrent trouver d'autres scènes pour leur ostentatoire prodigalité. Surtout que la menace islamiste commençait à rendre risquées les démonstrations publiques de leur splendeur. Pour se mettre à l'abri du risque en continuant à têter la vache à lait, ils souscrivaient au budget représentations officielles à l'étranger en tout genre ou, au minimum, se faisaient octroyer de complaisantes et confortables bourses d'études.
Depuis, les enfants gâtés ont évolué ; ils ne veulent plus s'en tenir à dépenser aux crochets de papa ; ils ont intégré la culture affairiste généralisée. Et ce n'est pas la rumeur qui procède à l'arrestation des “fils de hauts responsables”. Des procès publics impliquant des fils de notables se sont tenus. Ce n'est pas la rumeur qui a fait que c'est un fils de wali ou un enfant d'ambassadeur qu'on retrouve dans le scandale du foncier de Blida ou du détournement de la BNA. Le procès Khalifa a révélé cette véritable pulsion qui amène irrésistiblement des responsables à placer leur descendance devant la première vanne, si douteuse soit-elle, par laquelle suinte la rente. Les bureaux de “conseil” et les boîtes de communication, dont la liste d'actionnaires compte des noms évocateurs, fleurissent comme autant de sociétés-écran pour l'organisation des prélèvements sur les budgets des institutions et entreprises publiques.
Si ces fils sont victimes, c'est d'abord de l'inclination de leurs parents à les intégrer dans le système mafieux qui hypothèque le développement du pays.
La vraie victime, c'est l'Algérie.
M. H.
musthammouche@yahoo.fr


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