La situation sécuritaire se dégrade sérieusement ces derniers jours dans la wilaya de Béjaïa, où il ne se passe pas un jour sans qu'on nous signale un acte de banditisme (vol, agression, hold-up, homicide volontaire, kidnapping…), ce qui laisse planer un climat de psychose au sein de la population locale. En effet, dans la matinée de mercredi dernier, le fils d'un entrepreneur de la commune de Seddouk, âgé d'à peine 5 ans, a été enlevé à sa sortie d'un établissement préscolaire situé au village Tibouamouchine, par des individus non encore identifiés. Le père de la victime, propriétaire d'une entreprise de travaux publics, a déposé plainte auprès des services de sécurité après avoir été informé du kidnapping de son enfant. Selon certaines indiscrétions, il aurait même été contacté par les ravisseurs qui lui auraient demandé une importante rançon pour libérer le gamin. Les enquêteurs en charge de l'affaire, écartent a priori la piste terroriste, estimant qu'il s'agirait d'un acte de banditisme, un phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur dans ces zones rurales, où l'absence de services de sécurité profite à la prolifération de tous les fléaux sociaux. Par ailleurs, la veille, soit mardi passé, deux ouvriers d'une autre entreprise privée avaient également fait l'objet d'un enlèvement dans leur chantier, dans la commune de Toudja à 30 kilomètres de la ville de Béjaïa. Les ravisseurs les ont relâchés au bout de dix heures de séquestration en leur intimant l'ordre de dire à leur employeur “qu'il est sommé de leur verser 6 millions de DA sous peine de mort”. Enfin, il y a lieu de signaler que dans la matinée de la même journée de mardi, un commerçant de la commune de M'cisna a été kidnappé par deux individus encagoulés et armés de kalachnikovs, alors qu'il s'apprêtait à se rendre au marché de gros à Akbou. L'infortuné, surpris par ses ravisseurs qui l'ont intercepté sur la route reliant Seddouk à Akbou via la localité de Biziou, s'est vu délesté de son portable et d'une importante somme d'argent, avant d'être libéré. Non satisfait de leur forfait, les deux ravisseurs ont pris la fuite après avoir mis le feu au véhicule de la victime.