Les paramédicaux de la région est, affiliés au Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), entameront à partir de demain un mouvement de grève de trois jours “avec option”. Quelle option ? Celle de durcir le mouvement si aucune volonté n'est manifestée par les pouvoirs publics. Et ce, en recourant à une grève illimitée à partir du 31 janvier. Pour les représentants des travailleurs, forts de leurs 90 000 adhérents, on estime avoir épuisé toutes les voies de recours avec la tutelle. C'est d'ailleurs le premier argument du secrétaire national chargé des wilayas du Centre-Est (Béjaïa, Tizi Ouzou, Bouira, Sétif, Bordj Bou-Arréridj et Boumerdès), M. Messaoudi, pour justifier ce mouvement de protestation. Malgré les “rounds de négociations”, les engagements de la tutelle sont restés “au stade de la promesse”. Et ce revirement, a-t-il expliqué dans un communiqué remis à la presse, dénote du “peu d'intérêt” accordé à une corporation qui est la "première à assister et à prendre en charge le malade”. Revaloriser le métier du paramédical, qui englobe les agents techniques de santé (ATS) ainsi que les infirmiers diplômés d'Etat (IDE), qui compte 13 spécialités, passe impérativement, selon M. Messaoudi, par un vrai statut et un régime indemnitaire conséquent. Et pour avoir un statut digne et à la hauteur de leurs ambitions, d'autant que la médecine évolue prodigieusement, les paramédicaux réclament une formation de qualité, universitaire s'entend. Car “au sein des écoles paramédicales, on continue à dispenser le programme des années 1970, alors qu'avec les nouvelles technologies, on est à des années-lumières de ce qui se fait un peu partout dans le monde", a-t-on déploré. Par ailleurs, poursuit le communiqué, le système LMD, que les syndicalistes appellent de leurs vœux, assurera aux paramédicaux “une évolution dans le plan de carrière, une formation de qualité et une rémunération à la hauteur de leurs sacrifices et de leurs aspirations”.