les opérateurs du Royaume-Uni ont émis le vœu de prendre part aux projets prévus dans le plan quinquennal 2010-2014 en Algérie. La Grande-Bretagne s'attelle à diversifier davantage ses investissements en Algérie. Présents en force, essentiellement dans le secteur de l'énergie, les investisseurs britanniques envisagent, néanmoins, de tâter le terrain dans d'autres domaines. C'est dans ce cadre qu'une délégation composée de 24 entreprises vient d'achever une visite de 4 jours en Algérie. Versées dans divers secteurs, notamment les travaux publics, le consulting, l'aviation civile, les arts graphiques, ces sociétés veulent connaître de près – après l'avoir scruté de loin – notre pays. Les opérateurs britanniques souhaitent connaître au mieux le marché algérien. Leurs rencontres avec les responsables de diverses institutions, programmées par l'Association Moyen-Orient et Afrique du Nord, initiatrice de cette visite, leur a permis d'avoir une idée sur les potentialités dont dispose notre pays. Les chefs de grandes entreprises à l'image de Thales UK Ltd, Aerospace Division, Alperton, Ingénierie et Construction, HSBC et Uib Assurance sont donc venues à la recherche d'opportunités de partenariat avec leurs homlogues algériens. Ils ont émis ainsi le vœu de prendre part aux projets prévus dans le plan quinquennal 2010-2014. Selon la présidente du conseil d'affaires algéro-britannique, Lady Olga Maitland, les entreprises britanniques veulent “une plus grande présence en Algérie tout en assurant une diversification de leurs activités”. Au cours d'une conférence de presse à l'issue de sa visite, Mme Maitland a exprimé sa satisfaction quant à la lutte menée par l'Etat algérien contre la corruption. Le fait que des scandales financiers et autres soient dénoncés publiquement prouve, dit-elle en substance, la ferme volonté des pouvoirs publics et leur courage de punir les corrupteurs et les corrompus dans la transparence la plus totale. Concernant les conséquences des mesures consacrées par le gouvernement dans la loi de finances complémentaire 2009 sur les relations économiques entre les deux pays, la présidente du conseil d'affaires estime que cela pourrait freiner les investisseurs britanniques. Elle avoue toutefois qu'il est encore trop tôt pour mesurer l'impact de cette nouvelle réglementation. “Il faut attendre encore pour savoir…”, s'est-elle contentée de dire. Mais à l'inverse, elle a souligné que les exportations britanniques vers l'Algérie, ont enregistré une hausse de 31% au cours des dix premiers mois de 2009 et ce, en dépit de la récession économique qui touche la Grande-Bretagne. “Ce taux est parmi les plus élevés dans la région et nous continuerons à maintenir le rythme de cette croissance dans le futur, grâce notamment à la présence des compagnies britanniques en Algérie”, a-t-elle ajouté. Elle a tenu à faire passer un message aux opérateurs du Royaume-Uni désireux de conquérir le marché algérien : “Soyez persévérants, patients et présents pour le long terme en Algérie. Ce serait une erreur de rater un pays comme l'Algérie.” Olga Maitland a reçu des échos favorables de la part des membres de la délégation qui ont décidé de revenir prochainement. Leurs questionnements ont essentiellement trait à la démarche à suivre pour établir des contacts et trouver des représentants en Algérie. Ils ont évoqué en outre la transparence dans les appels d'offres. Ils regrettent en revanche les lourdeurs bureaucratiques. Mme Maitland reconnaît cependant que l'économie algérienne est en phase de transition et que des efforts sont consentis pour la modernisation de son système financier, l'ouverture de son marché. “Tout cela est un bon signe de développement”, a-t-elle affirmé. Elle a décidé ainsi de revenir durant l'année en cours, à la tête d'une délégation plus importante composée de 40 entreprises. Celles-ci pourraient peut-être s'ajouter à la centaine de compagnies qui activent dans divers domaines tels que les travaux publics, les produits pharmaceutiques et les infrastructures sportives. Cette visite fait suite, faut-il le rappeler, à celle effectuée en mars 2009 par le ministre britannique du Commerce, Lord Davies et celle du représentant spécial du Royaume-Uni pour le commerce et l'investissement, le Duke of York, en mai 2009. La venue du ministre britannique se veut en fait un signe fort de la volonté des investisseurs de ce pays de sortir du cadre traditionnel des hydrocarbures dans le partenariat avec l'Algérie, pour s'ouvrir sur d'autres secteurs, notamment la production des énergies renouvelables et des produits pharmaceutiques. “Le secteur des énergies renouvelables en Algérie, surtout la production, nous intéresse particulièrement”, avait déclaré Lord Davies à l'issue d'une rencontre avec le ministre de l'Industrie et de la promotion des investissements, Hamid Temmar.