Le procès de B. S., accusé du meurtre de Lotfi Temime, avocat à la cour de Constantine, le 19 février 2008, s'est tenu hier à huis clos. Une décision qui ne trouve pas son justificatif surtout que tous les concernés, y compris la victime, étaient des adultes au moment des faits. Cette décision n'est pas dans l'intérêt de la justice surtout que, selon certaines sources proches du dossier, l'enquête n'est pas allée à son terme. De l'avis du médecin légiste en personne, et contre toute attente, aucune analyse ADN n'a été effectuée pour aider les magistrats à traiter avec le maximum de sérénité cette affaire des plus difficiles. L'accusé a, en effet, été condamné à la perpétuité, pour meurtre prémédité sur la personne de Lotfi Temime. Ce dernier a été retrouvé, dans la matinée du 19 février 2008, égorgé, dépouillé de ses vêtements et laissé à même le sol dans son cabinet, situé à la cité des 900-logements dans la commune d'El-Khroub. La victime, baignant dans son sang, a été découverte par sa secrétaire qui a vite alerté les services de sécurité. L'enquête déclenchée par la police judiciaire, confortée par la gendarmerie nationale, a permis à ces dernières d'appréhender les auteurs présumés du crime. Le principal accusé a été identifié grâce à des témoignages qui le présentaient comme étant la dernière personne à avoir vu la victime vivante d'une part et un appel téléphonique que la mère de l'accusé recevra et dont l'indicatif désignait la wilaya de Guelma, d'autre part. Aussitôt l'origine de l'appel confirmée, un hôtel situé dans la localité d'Ouled Ali, la brigade de la gendarmerie investit les lieux où sera arrêté l'accusé en compagnie d'une jeune femme, âgée de 23 ans, étudiante de son état et originaire de la wilaya de Sétif. Ils seront tout deux écroués ainsi que deux autres complices pour recel d'objets volés. L'arme du crime, un cutter, sera retrouvé à l'endroit qu'a désigné l'accusé lors de son interrogatoire par les services de sécurité.