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Berlin ne reconnaît pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental Elle a qualifié d'illégale l'exploitation des richesses naturelles du peuple sahraoui
Le conflit sahraoui est une question de décolonisation pour le gouvernement allemand, qui a estimé illégal le pillage systématique euro-marocain des richesses naturelles du Sahara occidental dans sa réponse aux membres du Bundestag, à la question de savoir si l'Allemagne œuvrait pour que tous les accords concernant ce territoire respectent la volonté et les intérêts des populations de la région. L'exploitation des ressources naturelles par le Maroc avec le concours des pays européens est dénoncée par l'Allemagne, que le gouvernement allemand a qualifiée d'illégale. Mieux, Berlin a souligné que la question sahraouie était une question de décolonisation. En effet, dans sa réponse aux membres du Parlement allemand, le Bundestag, le représentant du gouvernement allemand a reconnu l'illégalité du pillage systématique euro-marocain des richesses naturelles sahraouies, rapporte une dépêche de l'agence sahraouie de presse (SPS). C'est un coup dur aux thèses colonialistes de Rabat, car il s'agit d'une réponse officielle de l'Allemagne, qui rejoint une précédente position exprimée en ce sens par l'ancien secrétaire général adjoint de l'ONU Hans Corell. Pour rappel, celui-ci avait affirmé que l'exploration et l'exploitation des ressources naturelles contre la volonté et les intérêts de la population du Sahara occidental sont “en contradiction avec les principes du Droit international comme le stipule la législation relative à l'exploitation des ressources naturelles dans les territoires non autonomes”. Pour en revenir à la réponse du gouvernement allemand, il y a lieu de faire remarquer qu'elle souligne l'impératif pour tous les pays de s'engager à se renseigner en vue “de déterminer si l'exploitation des ressources naturelles des pays colonisés servait les intérêts de la population de ces régions et si elle se faisait en concertation avec leurs représentants”. À la question de savoir si le gouvernement allemand œuvrait pour que tous les accords concernant le Sahara occidental respectent la volonté et les intérêts des populations de la région, l'interlocuteur des parlementaires du Bundestag dit que son pays a mis en avant la nécessité de bien étudier le processus de mise en œuvre des accords internationaux, surtout si les accords bilatéraux entre l'Allemagne et le Maroc ne comportent pas une énonciation express sur le domaine de vigueur. Il ajoute qu'une décision unilatérale sera, le cas échéant, promulguée concernant la situation au Sahara occidental, conformément au droit international, a encore indiqué le gouvernement allemand. Au sujet d'éventuels investissements de sociétés allemandes dans les territoires sahraouis occupés, le gouvernement allemand fera savoir qu'il ne soutenait aucun projet dans cette région, tout en affirmant qu'il n'avait pas d'informations sur la participation d'entreprises allemandes dans la parc éolien d'El-Ayoune. Par ailleurs, les parlementaires, qui ont évoqué d'autres questions relatives au Sahara occidental, notamment l'affaire de la militante des droits de l'homme Aminatou Haïder et la position de l'Allemagne à l'égard des efforts onusiens de décolonisation, ont exigé du gouvernement de leur pays d'adopter des positions claires et qui soutiennent la légalité internationale. Ainsi, le rejet de la participation des pays de l'Union européenne à l'exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental par le Maroc commence à faire tache d'huile sur le vieux continent, comme le confirme cette prise de position de l'Allemagne.