Le conflit entre la direction générale d'ArcelorMittal El-Hadjar et le syndicat de l'entreprise, porté devant le juge de la section sociale du tribunal d'El-Hadjar, au sujet du mouvement de grève déclenché par les travailleurs, le 12 janvier dernier, a pris fin hier après que les syndicalistes eurent décidé d'opter pour la conciliation amiable. Informé du fait que la direction d'ArcelorMittal renonçait à toute poursuite contre lui et ses camarades du conseil d'entreprise, le premier homme du syndicat, Smaïn Kouadria, qui comparaissait devant l'instance judiciaire accompagné de son avocat, a déposé à son tour une requête par laquelle il sollicite l'arrêt de la procédure. “C'est un dénouement heureux pour les deux parties. Nous ne voulions pas en arriver à de telles extrémités en déclenchant cet arrêt de travail préjudiciable à plus d'un titre à notre entreprise, mais il le fallait s'agissant de l'avenir de nos 320 collègues de la cokerie”, a déclaré le secrétaire général du syndicat à sa sortie du tribunal. Et d'ajouter qu'“étant donné que la direction a affiché son souhait de dépasser cet événement douloureux et de regarder vers l'avenir, plutôt, nous ne voyons pas de raison de continuer la bataille juridique engagée”. Smaïl Kouadria a annoncé que ses camarades et lui-même étaient sur le point d'entrer en réunion avec la direction générale de l'entreprise pour reprendre les négociations interrompues et d'amener Vincent Legouic à revenir sur sa décision de ponctionner les salaires des travailleurs des journées non ouvrées à cause justement de la grève et du problème de la cokerie. La procédure judiciaire enclenchée par la direction avait été, rappelons-le, accompagnée de mesures disciplinaires internes par la direction des ressources humaines, laquelle a décidé d'une mise à pied de 7 jours à l'encontre de 2 délégués syndicaux. En plus de cela, la direction générale d'ArcelorMittal en était même arrivée à dire son intention de réduire l'activité syndicale des représentants des travailleurs à 10 heures/mois.