Le collectif des journalistes de la Voix de l'Oranie et sa version en arabe Sawt El-Gharb risque de disparaître du paysage médiatique nationale. Et cela faute de publicité qui fait planer ainsi la menace sur pas moins de 150 emplois. Ultime recours pour eux, le président de la République à qui ils viennent d'adresser une lettre aux accents de SOS. “Nous, travailleurs de la Sarl Oran Presse Services, éditant les quotidiens régionaux Sawt al-Gharb et la Voix de l'Oranie, sommes menacés, aujourd'hui, par la perte de nos postes d'emploi dans l'immédiat”, écrit le collectif qui souligne que l'entreprise éditrice des deux journaux est en cessation de paiement. Cette situation que vivent ces deux journaux, dont l'existence remonte à dix ans, est le résultat d'une affectation de la manne publicitaire publique en défaveur de notre entreprise. Le quota journalier attribué à nos deux journaux confondus est d'une moyenne d'une page par titre, et ce, depuis 24 mois, ce qui ne couvre pas les charges salariales et parasalariales de notre entreprise. Le collectif des deux journaux, tous déclarés à la Sécurité sociale, considère à juste titre que leurs deux titres “participent à l'animation du facteur de paix sociale, à la mise en valeur et l'accompagnement du développement local”. Eu égard à toutes ces considérations, ils sollicitent l'intervention du Président auprès “des décideurs à différents niveaux de responsabilité pour considérer notre détresse. Pour sauvegarder nos postes de travail, nos deux quotidiens ont un besoin vital d'une attribution quotidienne de deux pages de publicité institutionnelle par titre”.