Le quotidien « La Voix de L'Oranie » n'a pas été mis en vente hier dans les kiosques, pour la simple raison qu'il n'a pas été imprimé. Ainsi en a décidé son Directeur Général, M. Abdou Ghalem, après que la société d'impression (SIO) ait limité le tirage à 1500 exemplaires de ce journal de proximité, créé en 1999, avec son support en langue nationale « Sawt El-Gharb ». Cette situation risque de mettre, dans une position de précarité, les 120 travailleurs des services de la rédaction, de la technique et de l'administration, si aucune solution n'est envisagée. « Nous ne pouvons plus continuer avec un tirage aussi réduit et une publicité de deux pages pour les deux titres et en même temps honorer un échéancier convenu depuis 2008 avec la société d'impression (1 million de DA/mois), sans parler des charges quotidiennes », a déploré M. A. Ghalem qui signale que le déficit perdure depuis 2008, année durant laquelle l'ANEP a limité la publicité à une page pour chaque titre. « Pendant ce temps, a-t-il ajouté, il y a des journaux de moindre envergure qui bénéficient d'un espace plus important. J'ai créé deux journaux sans aucune aide de l'Etat et mon problème réside dans la répartition inégale et injuste de la publicité par l'opérateur de régulation, problème qui va mettre au chômage technique l'ensemble du collectif, sachant qu'il faut payer près de 400 millions de centimes chaque mois pour les frais d'impression ». Cependant, une cellule de crise a été mise en place après la tenue d'une assemblée générale. Elle était à pied d'œuvre, depuis hier, pour réfléchir aux voies et moyens permettant de réduire les frais de fonctionnement et ceux inhérents à d'autres charges, dans l'espoir de remettre sur pied les deux quotidiens et sauver les 120 postes d'emploi. Revoir le journal sur les présentoirs des kiosques est le pari de l'avenir pour le collectif qui continue courageusement à espérer.