Un dernier bilan du séisme du 12 janvier en Haïti fait état de 212 000 morts dans la catastrophe, a annoncé jeudi le Premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive à la chaîne de télévision américaine CNN. “On a plus de 200 000 (morts). Le dernier chiffre que j'ai reçu de mes services était de 212 000 personnes”, a déclaré M. Bellerive qui était interrogé depuis Port-au-Prince. Il ajoutera que le bilan est susceptible “d'augmenter un peu”. Alors que l'aide internationale se met tant bien que mal en place, l'ancien président américain Bill Clinton devait se rendre hier en Haïti pour la seconde fois depuis le tremblement de terre qui a frappé le pays, le 12 janvier dernier, a annoncé jeudi un communiqué de sa fondation. Il rencontrera sur place les autorités haïtiennes afin de discuter de l'encadrement de l'aide internationale et visiter la clinique Gheskio de Port-au-Prince, la capitale dévastée. M. Clinton apportera avec lui des vivres et fournitures à distribuer à la population démunie. De son côté, l'Unicef a estimé que le séisme du 12 janvier avait provoqué “la plus grave crise de protection des enfants jamais vue”, en raison du grand nombre d'orphelins et d'enfants séparés de leurs parents. “Les risques de traite des enfants, d'enfants vendus dans des conditions proches de l'esclavage ou d'adoption illégale sont significatifs”, a déclaré la directrice générale adjointe du Fonds des Nations unies pour l'enfance, Hilde Johnson. Pendant ce temps, les dix Américains soupçonnés d'avoir voulu enlever une trentaine d'enfants haïtiens ont été inculpés jeudi à Port-au-Prince, mais les autorités regrettaient que cette affaire occupe le devant de la scène aux dépens des secours et de la reconstruction du pays. Ils ont été inculpés “d'enlèvement de mineurs et d'association de malfaiteurs”, a indiqué le procureur de Port-au-Prince, Mazar Fortil. Ils encourent jusqu'à neuf ans de prison, selon le bâtonnier de la capitale, Gervais Charles.