Les mis en cause sont accusés d'incitation à la débauche et de la vente des bébés illégitimes nés de la pratique de la prostitution organisée par leurs soins. Agissant dans le cadre de minutieuses investigations au sujet d'une jeune fille de 22 ans, déclarée comme ayant disparu, dans des conditions mystérieuses, du domicile parental à Mostaganem, les éléments des services de la Gendarmerie nationale (groupement de Mostaganem), sont parvenus à mettre la main sur une bande de malfaiteurs activant à travers les wilayas de Mostaganem et de Relizane. Une bande qui s'adonnait au commerce de nouveau-nés, et à l'incitation de jeunes filles, dont elle profitait de la situation particulièrement précaire de leur famille, à la débauche et à la prostitution. Ainsi, fut-il procédé à l'arrestation du dénommé M. A., un repris de justice âgé de 60 ans, résidant à Oued R'hiou (wilaya de Relizane), dont la perquisition du domicile aboutit à appréhender 7 jeunes filles, originaires des wilayas de Relizane, Chlef et Mostaganem, dont une adolescente et la fille portée disparue à Mostaganem, qu'il hébergeait. Au terme de l'audition de “ce beau monde”, il s'avérera qu'il s'agissait d'un réseau organisé de malfaiteurs activant sous la houlette du sexagénaire et son fils âgé de 19 ans. Hébergeant le groupe de filles qu'ils rassemblaient en vue de s'adonner à la prostitution, ils procédaient ainsi à la vente pour un montant de 3 millions de centimes des bébés nés illégitimement. Au cours de sa mise en examen, le sexagénaire avouera qu'il procédait à ce commerce illicite depuis l'année 2008. Pour le “tarif” de 3 millions de centimes, il avait déjà vendu un nouveau-né de sexe féminin à un couple de Mostaganem. Egalement incriminé, ledit couple a été arrêté et le bébé récupéré. Selon les mêmes agissements, plusieurs “opérations” seraient à l'actif du réseau, la dernière “vente” remonte au début de cette année . Cette fois-ci, le bébé a été vendu… avant même sa naissance ! Sa mère est l'une des filles “employées” qui en est à son septième mois de grossesse ! L'acheteur quant à lui, est un émigré, établi à l'étranger, qui avait avancé des arrhes en attendant sa nouvelle “acquisition”. Identifié, le reste de la bande est activement recherché et les 14 accusés arrêtés pour l'heure devraient être incessamment déférés devant le tribunal compétent.