Bien malin l'usager qui saura s'y retrouver, ou plutôt y décerner son “horaire” habituel dans l'“apocalyptique” chantier de la station de bus, baptisée du nom de Cheikh El-Mokrani à la place du 1er-Mai. Pis, et à l'heure qu'il est, mieux vaut qu'il se chausse d'abord de bottes avant de s'“aventurer” dans les coursives boueuses du terminus de l'ancien Champs-de- Manœuvres. Et pour cause, ici, et plutôt que d'évoquer le calvaire du passager, force est d'admettre qu'il est quasiment dangereux de s'engager dans ce paysage de pierrailles au risque de se faire de douloureuses entorses sur l'aire du terminal tout décapé de la station. En effet, l'asphalte est retourné sens “dessus dessous”, tel un champ de pommes de terre, où il est malaisé pour l'habitué des lieux de repérer son arrêt de bus ou sa navette enfouie dans la nuée d'amas de matériaux de construction en… attente, ou autrement en souffrance à proximité des quais d'embarquement. De la sorte, c'est la “galère” ou, de préférence, c'est la “croix et la bannière” pour prétendre prendre place dans l'habitacle du trolleybus. S'il en est, c'est la ruée dès l'arrivée du bus… “fantôme” en gare, où le plus gros de la clientèle préfère monter d'abord et se renseigner ensuite sur la destination du “mastodonte” aux couleurs ciel et blanc. C'est là l'attitude somme toute attendue d'une foule toute désemparée en raison de la difficulté d'identification de la destination du bus. Et dire que le transporteur historique peut faire l'économie de cet aléa, étant donné que la flotte du parc roulant de l'ancienne Régie syndicale des transports algérois (RSTA) est dotée d'une lucarne où l'on décerne la destination au moyen d'un système lumineux au fronton de l'autobus. Quoi qu'il en soit, et pour revenir au supplice de l'usager, l'idée n'est pas du tout “lumineuse” d'ordonner des travaux qui devraient être exécutés durant l'intersaison. Enfin, et puisque l'usager est englué dans la boue jusqu'au ras de sa semelle usagée, gageons que les travaux ne s'éterniseront pas.