Une lecture de poésie populaire a eu lieu au restaurant Jardin d'Hiver samedi après-midi. Cette manifestation a été organisée par l'association Fendjan etthaqafa (la culture, c'est ma tasse). L'association produit ses activités dans des endroits publics et des restaurants, et le choix de cet endroit ne s'est pas fait au hasard. “Le restaurant se situe dans la rue Hassiba-Ben-Bouali, et comme c'est la Journée du chahid, c'est une sorte d'hommage aux martyrs”, a déclaré Baya Zengadi, présidente de l'association. En effet, plusieurs poètes étaient présents pour parler de leur amour du pays, de la bravoure de ses martyrs morts pour leurs idéaux et pour l'honneur de leur patrie. Pour accompagner ces artistes, une pointe musicale, avec un musicien à l'oud. Le premier à ouvrir le bal était Mohamed Mouassi, qui a parlé, à travers ses textes en amazigh, de la beauté de sa ville Tipasa. Comme le restaurant comptait beaucoup de monde, venu pour la poésie ou tout simplement pour manger, un vacarme énorme se faisait entendre. À aucun moment, les artistes ne se sont découragés par ce bruit, ils ont pu se faire entendre et attirer l'attention sur leurs prestations. La conteuse et poétesse Assia Lafi a présenté un joli poème, Hommage aux moudjahidette, ces femmes qui ont affronté le danger et combattu aux côtés des hommes. Elle a aussi vanté les mérites de l'Algérie dans Gloire à mon pays. Mêlant rire et mélancolie, Hamza Hamdouche, qui a connu la guerre de révolution, a fait vibrer l'assistance sur des vers en amazigh. En effet, cette séance a duré plus d'une heure, où les auteurs ont pu s'exprimer librement sur leurs espoirs, leur fierté et l'optimisme qu'ils éprouvent pour leur pays.