L'Union nationale des opérateurs pharmaceutiques (Unop) a appelé, hier à Alger, à la révision de la réglementation qui régit l'industrie pharmaceutique nationale et qui demeure jusqu'ici “insuffisante”, notamment dans le domaine de la sous-traitance. “Promouvoir une industrie pharmaceutique de qualité en Algérie passe par l'élaboration d'une réglementation claire et ferme”, a affirmé le président de l'Unop, M. Amar Ziad, lors d'une journée scientifique sur “les bonnes pratiques de la sous-traitance”, relevant que la législation actuelle est “nettement insuffisante”. Selon M. Ziad, “l'actuelle réglementation n'a pas été conçue pour une industrie pharmaceutique réelle, parce qu'elle a été faite uniquement pour une activité d'importation et de distribution du médicament”. Il a souligné également que les textes élaborés n'ont pas pris en considération le volet de la sous-traitance qui connaît, ces dernières années, “une montée en puissance”. “Cette défaillance a engendré, a-t-il dit, la submersion de beaucoup de conflits entre les donneurs d'ordre et les sous-traitants en l'absence d'un cahier des charges qui gère la relation entre les deux parties.” Relevant l'importance de la sous-traitance qui constitue actuellement une formule très répandue en Algérie, surtout après la décision de l'Etat portant sur l'interdiction des médicaments produits en Algérie, le président de l'Unop a déploré le nombre “très limité” des unités nationales activant dans ce domaine, sachant que “l'Algérie ne fabrique que 38% seulement de ses besoins en médicaments, alors que le marché en question est estimé à 2 milliards de dollars”. Face à cette situation, il a incité les pouvoirs publics à promouvoir des mesures d'accompagnement au profit des opérateurs nationaux.