Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré dimanche qu'Israël, l'ennemi juré de Téhéran, avait “perdu sa raison d'être” et était source d'instabilité dans la région, lors d'une conférence à laquelle assistaient des dirigeants palestiniens radicaux. “Par la grâce de Dieu et grâce à la résistance palestinienne, le régime sioniste d'occupation a perdu sa raison d'être”, a-t-il lancé lors d'une conférence de soutien aux Palestiniens organisée par l'Iran, selon la presse iranienne. “Leur présence sur ne serait-ce qu'un centimètre du sol de la région est source de menaces, de crises et de guerres, et le seul moyen de les affronter, c'est à travers la résistance de la jeunesse palestinienne et celle des nations régionales”, a-t-il ajouté. “Ses maîtres ne peuvent plus se permettre de garder ce microbe corrompu”, a poursuivi le président iranien, cité par l'agence Isna, appelant à l'unité palestinienne pour venir à bout de l'Etat hébreu. “L'unité des groupes palestiniens de résistance est la seule façon de contrôler ce démon maléfique et de l'envoyer au tréfonds de l'enfer”, a-t-il affirmé. Le chef du mouvement islamiste Hamas, Khaled Mechaâl, le chef du Jihad islamique, Ramadan Challah, et le chef du Front populaire pour la libération de la Palestine - Commandement général (FPLP-CG), Ahmad Gibril, qui vivent tous trois en exil, assistaient à cette conférence, selon les médias iraniens. “Le peuple palestinien ne sera pas vaincu par Israël et, à travers l'Intifada (le soulèvement palestinien) et la résistance, il vaincra Israël”, a déclaré à la télévision publique M. Mechaâl, dont les propos étaient traduits en persan. “L'avenir de la Palestine, c'est la victoire et la liberté, qui se matérialiseront via le jihad et la résistance”, a dit M. Challah, cité par l'agence Isna. L'Iran ne reconnaît pas Israël et est un ardent défenseur des groupes palestiniens. Depuis l'arrivée au pouvoir en 2005 du président Ahmadinejad, qui a appelé plusieurs fois à rayer Israël de la carte, les tensions entre l'Iran et l'Etat hébreu se sont aggravées. L'Iran est soupçonné par les grandes puissances et, entre autres, par Israël, de développer un programme nucléaire militaire sous couvert d'activités civiles. Israël n'a pas exclu l'option militaire pour empêcher Téhéran d'acquérir l'arme atomique.