Le RND a réuni dernièrement son bureau de wilaya, pour se repositionner dans une région où il continue à creuser son trou. D'autant qu'il a réussi à canaliser tous les militants en déshérence des partis traditionnels et de son éternel rival, le FLN. La réunion, tenue à huit clos et présidée par le secrétaire de wilaya M. Omar Alilat, avait pour objet, officiellement, d'entendre les rapports des élus et des membres du conseil national du RND.La rencontre a été l'occasion aussi, selon une déclaration distribuée à la presse, de préconiser la stratégie à mettre en place pour le développement de la wilaya et à examiner sa situation socio-économique, qu'on ne peut réduire, a-t-on déploré, “à une vision archaïque et une démarche mimétique”. Evoquant sans les nommer le président de l'APW et son parti le FFS, dont les “déclarations”, les “interpellations politiciennes”, allusion aux correspondances adressées au Premier ministre, les dirigeants locaux du RND local ont qualifié ces démarches de “populistes” et surtout de “contre-productives”. Il est surtout reproché au P/APW d'outrepasser ses prérogatives et d'engager l'institution républicaine qu'il préside sur des sentiers politiques, voire politiciens. On a rappelé avec insistance que seules les sessions de wilaya sont souveraines. En clair, avant de porter toute affaire sur la place publique, le RND exige d'abord un débat de tous les membres de l'assemblée.Cependant, les rédacteurs de la déclaration ne s'en sont pas pris seulement au parti de M. Hocine Aït-Ahmed, mais à tous les partis, toujours sans les citer. Les griefs ? Le RND leur impute le blocage de certaines APC. En point de mire, le FFS, le RCD, le FLN et le PT. Rappelons que l'unique P/APC de ce parti dans la wilaya de Béjaïa vient d'être démis de ses fonctions à la tête de l'APC de Toudja. Le FLN semble dans le viseur du RND local, bien que l'alliance présidentielle y soit toujours de mise. Pour le cas de la commune du chef-lieu de wilaya que dirige le FLN, la direction locale du RND s'est montrée virulente. Elle a dénoncé “l'irresponsabilité de certains actes de gestion”, sans donner plus de précisions.