RESUME : Maya se confie à son père. Elle lui apprend qu'elle ne connaissait la vérité que depuis son 18e anniversaire. Et qu'elle avait décidé de faire des études en médecine ici au pays. Elle insiste aussi sur le fait que sa mère avait cru bien agir… 83eme partie Djamel regarde sa fille. Il est ému. Il sentit ses yeux le piquer, mais se reprend : - Maya… tu es le plus précieux cadeau que Dieu nous a offert à moi et à ta mère. Tu es belle, intelligente et bien mûre pour ton âge. Une autre fille à ta place n'aurait jamais quitté l'Europe, et n'aurait jamais eu l'idée de faire un tel choix parce que sa mère avait souffert de stérilité. Je ne sais quoi te dire, ma fille, sinon que Dieu te vienne en aide, te protège et te garde pour nous. Maya sourit. - Tu es content papa ? - Plus que tu ne le crois. - De m'avoir retrouvée ou parce que j'ai choisi la médecine ? Djamel éclate de rire. - Tu ne connais pas mon bonheur, Maya, de t'avoir retrouvée. Ce jour est à marquer d'une pierre blanche. Je suis heureux de te savoir en vie et près de moi. Quant au choix de tes études, je présume que n'importe quel père aurait été heureux de voir son propre enfant choisir une telle branche. La médecine est une science noble. C'est un domaine riche et vaste qui va te motiver. Tu sauras un jour que seules tes études peuvent faire de toi un être craint et respecté à sa juste valeur. Et si tu comptes entamer plus tard des recherches pour le bien de l'humanité, tu seras éternisée dans les annales du savoir. Et tu veux que je reste insensible à toute cette ambition qui émane de toi ? Maya vint se serrer contre son père. - Oh papa ! Merci. Merci pour ta franchise et ta sincérité. Je vais de ce pas travailler comme une forcenée pour réaliser toutes mes ambitions, et vous rendre encore plus fiers de moi, toi et maman. Elle se tût, puis reprend : - Comme j'aurais voulu que vous soyez encore ensemble. - Nous n'avons jamais divorcé à vrai dire. - Je sais. Mais c'est un peu tout comme. Que comptes-tu faire maintenant que maman est rentrée au bled ? Djamel se gratte la tête. - Je ne sais pas encore. Tu disais qu'elle avait peur de me revoir. - Oui, mais tu… tu peux toujours essayer de faire le premier pas. Au fait, maman a pensé à toi. (Elle fouille dans son sac et retire un petit paquet) Elle t'offre ce petit présent. Djamel n'en croit pas ses yeux. - Ta mère m'offre un cadeau ? - Cela t'étonne ? - Je… je ne sais quoi te dire Maya. Je ne m'y attendais vraiment pas. Maya sourit. - Ouvre-le donc pour voir. Djamel s'exécute. Il défait le jolie ruban et le papier en soie bleu, puis retire une petite boîte en satin mauve. Il la fait tourner entre ses doigts un moment avant de se décide à l'ouvrir et à en sortir une belle et luxueuse montre suisse. - Oh ! Mais… De surprise, il ne put terminer sa phrase. Maya rit et vint à son secours. - Elle est belle. N'est-ce pas papa. Tu vois que maman t‘aime toujours. Y. H. (À suivre)